Les risques de propagation de la menace terroriste, les progrès vers la tenue de la présidentielle en Côte d'Ivoire, les efforts de reconstruction au Liberia et en Sierra Léone, ainsi que les réflexions pour consolider la paix en Guinée-Bissau, ont été les principaux thèmes abordés lors d'une réunion des missions de paix de l'ONU en Afrique de l'Ouest, qui s'est achevée mercredi soir à Dakar. Cette réunion de concertation de haut niveau en faveur de la stabilité de la sous-région a été mise à profit par M. Said Djinnit, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) pour exprimer ses inquiétudes face aux "risques de propagation de la menace terroriste dans la sous-région". M. Djinnit qui a présidé la réunion a notamment indiqué que "la menace à travers ses manifestations, notamment les prises d'otages, est constante, nous craignons les risques de sa propagation au sud, en Afrique de l'Ouest". M. Djinnit qui s'exprimait lors d'une conférence de presse animée au terme de la réunion a ajouté que la menace de la propagation terroriste peut tirer avantage de "la pauvreté et des problèmes de gouvernance qui sont assez généralisés en Afrique de l'Ouest". Il a dans, ce contexte, rappelé la disponibilité de l'ONU à soutenir les pays de la sous-région pour "faire face à cette menace qui est commune". "C'est dans cet esprit que l'ONU a toujours encouragé la tenue d'une conférence régionale y compris celle qui a été envisagée et qui devait être couronnée par la tenue d'un sommet sur la situation sécuritaire". Lors de son intervention, le responsable onusien a, en outre, noté "les progrès encourageants en Côte d'Ivoire où un consensus s'est dégagée autour de la liste électorale en vue de la tenue des élections présidentielles le 31 octobre prochain". "Les participants se sont félicités des progrès enregistrés dans le processus électoral ivoirien et ont encouragé tous les acteurs politiques à maintenir la dynamique actuelle en vue de tenir l'élection présidentielle à la date prévue", a déclaré M. Djinnit. Après avoir également évoqué les efforts de reconstruction au Liberia et en Sierra Léone, deux pays qui se lancent dans l'édification institutionnelle et le développement après des conflits internes, M. Djinnit a fait savoir que la réunion a consacré une partie des débats à la situation en Guinée. Les chefs de missions de paix de l'ONU ont, dans ce sens, souligné "la nécessité de soutenir les efforts déployés afin de surmonter les difficultés actuelles à l'organisation de second tour de l'élection présidentielle de manière pacifique et d'éviter tout risque de violence". De manière générale, les représentant des missions de paix de l'ONU ont convenu de renforcer leur collaboration et de conjuguer leurs efforts en vue d'apporter aux Etats concernés tout l'appui de l'ONU pour réussir l'organisation des élections. Pour ce qui est de la situation en Guinée-Bissau, quatre priorités ont été définies pour stabiliser le pays. Il s'agit notamment de "la sécurisation des institutions nationales pour permettre à l'autorité civile de prendre les affaires de l'Etat en main", à travers des réformes du secteur de la défense et de la sécurité. "L'ouverture d'un dialogue étatique entre le président de la République et le Premier ministre", "l'instauration d'un dialogue national inclusif regroupant toutes les parties y compris l'opposition" et "la lutte globale contre le trafic de drogue et le crime organisé", figurent également parmi les priorités bissau-guinéennes.