Le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Seddik Chihab, a imputé à Israël la responsabilité du blocage des négociations de paix sur tous les volets, notamment le volet palestinien. Intervenant lors des travaux du Comité politique, de la sécurité et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée, jeudi à Bruxelles (Belgique), M. Chihab a affirmé qu'Israël "a enfreint les accords qu'il a conclus avec les Palestiniens et qui devaient conduire à l'instauration d'un Etat palestinien indépendant depuis plus de 10 ans déjà", indique un communiqué de l'APN. Lors de l'examen des deux questions relatives à "l'échange de vues sur la situation au Moyen-Orient" et "l'échange des vues sur l'Initiative de paix arabe", le vice-président de l'APN a indiqué qu'Israël a agi "négativement" à l'égard de l'initiative de paix arabe adoptée par le sommet de Beyrouth en 2002 et qui a fixé les conditions des pays arabes concernant "la fin du conflit arabo-isréalien et la signature d'un accord de paix avec Israël pour garantir la sécurité de tous les pays de la région", ajoute la même source. M. Chihab a appelé les pays de l'Union Européenne (UE) à assumer leurs responsabilités en vue de relancer le processus de paix et cesser quand ils ne sont pas indifferents, de prendre parti en faveur d'Israël qui dénie la légalité internationale. L'intervenant a évoqué la persistance des pays occidentaux à justifier l'extrémisme israélien au sein du Conseil de sécurité en opposant le veto chaque fois qu'il s'agit d'une décision qui ne convient pas à Israël se demandant si le Conseil de sécurité représentait la légalité internationale ou bien celle du plus fort. Il a tenu à rappeler à ce propos que la véritable légalité est celle de l'ONU et de son assemblée générale qui consacre les droits inaliénables du peuple palestinien. M. Chihab a affirmé que cet extrémisme qui sert à faire pression sur les Palestiniens en vue de leur faire accepter le caractère juif de l'Etat d'Israël visait à "mettre en oeuvre un projet d'épuration ethnique programmée qui prévoit l'expulsion des Palestiniens de leurs territoires historiques et le déni du droit des réfugiés au retour ou à l'indemnisation". En l'absence d'un règlement juste de cette question, les Arabes et les Palestiniens se sentiront lésés et le terrain sera propice à la recrudescence de tous types d'extrémisme ce qui constituera une menace à la paix non seulement au Proche-Orient mais aussi dans le bassin méditerranéen et à travers le monde, a-t-il ajouté. Concernant l'échange de vues sur "le rôle des sociétés civiles dans le cadre de l'Union pour la méditerranée", le député Kamel Rezki a indiqué pour sa part que le rôle des sociétés civiles "est important mais certaines ONG les utilisent comme moyen pour ébranler la stabilité dans les pays de la rive sud", précise le communiqué. La sécurité de la région euro-méditerranéenne ne se limite pas uniquement à la lutte contre le terrorisme mais aussi au développement des pays de la rive sud et la libre circulation des personnes et des capitaux. S'agissant de la réunion de "l'amélioration de la qualité de vie, des échanges humanitaires et de la culture", Miloud Chorfi a mis en garde contre les dimensions politiques et économiques de l'immigration clandestine mettant en avant le rôle de l'Algérie en matière de lutte contre ce phénomène. M. Chihab a été élu rapporteur pour le thème "échange de vues sur l'initiative arabe de paix "examiné par la commission de la politique et des droits de l'homme alors que le député Kamel Mokri a été choisi comme rapporteur pour le thème "échange de vues sur la sécurité en méditerranée".