Un responsable soudanais a écarté lundi l'organisation du référendum sur le statut de la région d'Abyei (centre) sans un accord politique préalable entre le nord et le sud du Soudan, rapportent des agences de presse. "Il ne sera pas possible de tenir le référendum d'Abyei sans un accord politique sur les enjeux" devant encore être réglés, a déclaré Ali Osmane Taha, second vice-président soudanais, cité par les agences. Les Soudanais de la région d'Abyei doivent se prononcer en janvier prochain par voie référendaire sur leur sort d'être rattachés au nord ou au sud du pays. Cette consultation doit avoir lieu le même jour que celle sur le devenir du sud du Soudan, prévu pour le 9 janvier. Les deux scrutins sont des points-clés de l'accord de paix global (CPA) ayant mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud. De hauts responsables du Parti du congrès national (NCP, au pouvoir à Khartoum) et du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles) discutaient lundi en Ethiopie de leurs différends sur la question d'Abyei. Parmi les principaux points de discorde entre les deux parties concernant la tenue de ce référendum à Abyei, figurent notamment la participation de la tribu nomade arabe nordiste des Messiriya et la démarcation effective des frontières de cette région disputée. M. Taha, qui s'était rendu la semaine dernière au siège de l'ONU à New York, a par ailleurs affirmé qu'il était possible de tenir le référendum sur le devenir du Sud du Soudan à la date prévue malgré des différends politiques entre nordistes et sudistes ainsi que d'importants retards logistiques.