Le ministre de l'Aménagement du Territoire de l'environnement, Chérif Rahmani, a souligné, mardi à Alger, la nécessité d'associer toutes les parties concernées à la préservation des aires naturelles protégées dans le cadre du développement durable. La préservation de l'environnement "passe par la prise en charge des dimensions sociale et économique des habitants", a indiqué M. Rahmani qui répondait aux préoccupations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance plénière consacrée à l'examen du rapport préliminaire du projet de loi relative aux aires naturelles protégées dans le cadre du développement durable. Dans ce contexte, le ministre a mis l'accent sur l'importance de la préservation des composantes de la biodiversité en réfléchissant à la création d'une police judiciaire spécialisée dans la protection de l'environnement. Il a également souligné l'importance de la prise de conscience des dangers de la désertification, la création d'une banque de données des aires naturelles protégées et la création d'une école nationale chargée de la formation en matière d'environnement tout en œuvrant au recensement des richesses naturelles pour définir les espèces en voie de disparition. Concernant la protection de certaines aires protégées, dans différentes régions du pays notamment à Tissemsilt, Béjaia et Skikda ainsi que les deux zones de Réghaia (Alger) et El Kala (El Tarf), M. Rahmani a affirmé que l'approche régionale de l'environnement nécessite "de conférer une dimension culturelle, philosophique, sociale et politique pour atteindre le niveau des normes en vigueur au volet international en matière de protection de l'environnement". Il a rappelé, dans ce sens, que les efforts consentis ont permis la préservation de plus de 12 zones humides ajoutant qu'aucun projet ne peut être effectué actuellement sans les études établissant son impact sur l'environnement. Concernant la protection et la classification des îlots, M. Rahmani a rappelé la classification des îles Habebas et Rachegoune à l'ouest dans le cadre des zones maritimes protégées. Le ministre a souligné l'importance de ce projet composé de six volets, ajoutant que l'examen de ce projet de loi intervient à la veille de la tenue de la 10e conférence sur la biodiversité prévue la semaine prochaine au Japon avec la participation de près de 22.000 experts et spécialistes. Le ministre a, d'autre part, souligné l'attachement des autorités publiques à la préservation de cette diversité à travers la protection des terres et des richesses animalières et naturelles outre la lutte contre la pollution et la désertification et l'amélioration du niveau socio-économique des citoyens. M. Rahmani a mis en avant la nécessité de soutenir la recherche scientifique et l'utilisation des technologies de l'information et de la communication saluant par la même les efforts consentis en matière de vulgarisation de l'Education environnementale dans les différents cycles pour l'ancrage d'une culture environnementale durable auprès des générations montantes.