NEW YORK (Nations unies) - Des progrès dans le domaine de la protection des droits de la femme dans le monde ont été réalisés mais ils demeurent "insuffisants", a estimé mardi la vice-présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), Zou Xiaoqaio, devant l'Assemblée générale de l'ONU. Mme Xiaoqaio, qui a exposé le bilan des activités du Comité au cours de l'année écoulée, a notamment évoqué des discriminations et des violences à l'égard des femmes, en particulier les violences sexuelles qui sont en hausse. Elle a précisé que les atteintes aux droits des femmes avaient pour origine des "attitudes patriarcales", à qui le Comité attribue "la persistance de lois, de coutumes et de pratiques discriminatoires". Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a été crée en 1992 pour surveiller l'application de la Convention de l'ONU sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, signée en 1979 et considérée comme le traité le plus complet sur les questions des droits des femmes. Il examine toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes, y compris les questions liées au droit d'accès à la nationalité, à l'éducation, à l'emploi et à la santé. Mme Xiaoqaio a, à cet effet, demandé à tous les Etats parties à la Convention de mettre en œuvre ses recommandations, tout en invitant les pays n'ayant pas ratifié le traité international "à le faire au plus vite". Selon le nouveau rapport du Fond des Nations unies pour la population (FNUAP), au moins une femme sur trois dans le monde a été maltraitée, battue ou contrainte à des rapports sexuels au cours de sa vie, le plus souvent par un partenaire intime ou un membre de la famille.