La partie sahraouie attend de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qu'"il accélère l'organisation du référendum au Sahara occidental" a indiqué lundi à Alger le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, rappelant que le mandat de la Minurso "consiste en l'organisation du référendum". Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario attendent des Nations unies qu'"elles assument leurs pleines responsabilités à l'égard du peuple sahraoui en mettant un terme à l'occupation, en lui permettant d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et en mettant fin à la répression systématique contre les Sahraouis dans les territoires occupés", a affirmé M. Ould Salek lors d'une conférence de presse. Il a affirmé que la partie sahraouie "est disposée à traiter avec lui (Christopher Ross) et à l'aider dans l'accomplissement de sa mission, à savoir la décolonisation du Sahara occidental". Le ministre sahraoui a, en outre, souligné que "l'entrave (que rencontre le processus de paix au Sahara occidental) est marocaine avec le soutien de la France", appelant les Nations unies à "voir d'où vient le problème". Concernant la situation dans les territoires occupés au Sahara occidental, M. Ould Salek a rappelé que le gouvernement sahraoui et le Font Polisario avaient lancé un appel "pressant" aux Nations unies, au HCR, au CICR et à toutes les organisations de défense des droits de l'homme pour "venir en aide à la population sahraouie en détresse et empêcher les forces coloniales marocaines de commettre un massacre massif". Le ministre sahraoui a estimé que la politique coloniale marocaine avait "poussé la population civile sahraouie dans les territoires occupés à fuir les villes qui sont devenues symbole de misère, de répression et d'humiliation". Les habitants d'El-Ayoun occupée on dressé dans la région de "Gdem Izik", à 18 Km au sud-est de la ville, un campement de fortune où "croupissent, dans des conditions infrahumaines, des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes", a-t-il précisé. L'explosion de la situation socio-économique dans les territoires occupés est le "résultats immédiat de la politique de l'occupant marocain durant les trois dernières décennies", a affirmé le ministre sahraoui. M. Ould Salek a, par ailleurs, souligné que la politique coloniale marocaine était basée sur le "pillage des ressources naturelles (phosphate, pêche, agriculture, etc.) pour financer la guerre et équiper l'armée d'agression". Elle repose également, a-t-il dit, sur le "transfert massif des citoyens marocains vers les villes sahraouies occupées dans le cadre d'une politique de colonisation de peuplement". Cette politique, a ajouté le responsable sahraoui, "a fait que les colons marocains sont aujourd'hui largement majoritaires sur le plan numérique et leur a permis de bénéficier de l'emploi, de l'habitat, de la santé et de l'enseignement". L'occupation repose aussi sur les "tentatives de liquider l'identité nationale sahraouie à travers une politique globale qui va de la liquidation physique aux violations des droits de l'homme et aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité, dans l'objectif de mettre fin à la volonté d'indépendance du peuple sahraoui", a poursuivi le ministre sahraoui des AE. M. Ould Salek a affirmé que l'occupation marocaine avait également œuvré dans le cadre de sa politique colonialiste à "l'isolement des territoires occupés du monde extérieur et à l'interdiction systématique aux observateurs étrangers, à la presse internationale, ainsi qu'aux ONG, de faire des visites et des enquêtes indépendantes.