Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, entamera jeudi une visite de travail de trois jours à Washington dans le cadre du renforcement du partenariat entre l'Algérie et les Etats-Unis. Durant son séjour dans la capitale fédérale, M. Sellal tiendra des réunions de travail avec de hauts responsables de plusieurs départements ministériels dont notamment le Département d'Etat et les Départements de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure (Homeland security), du Commerce et de l'Agriculture, a indiqué à l'APS l'ambassade d'Algérie à Washington. Le programme d'activités du ministre prévoit également la visite vendredi d'un site de traitement des eaux usées, situé dans les environs de WashingtonDC. Par ailleurs, plusieurs instruments de coopération dans le secteur des ressources en eau, préalables à la conclusion d'accords de partenariat, seront signés entre l'Algérie et les Etats-Unis au cours de cette visite de travail. Il s'agira essentiellement de la signature de documents de coopération avec respectivement ''Agiculture Research Service'' (ARS), qui est le principal département de recherche dans le secteur de l'hydraulique au niveau du ministère américain de l'Agriculture, et avec Colorado State University et University of District of Columbia (UDC). Par ailleurs, M. Sellal prendra part, vendredi, à une rencontre avec les dirigeants de compagnies américaines activant dans le secteur des ressources en eau. Au cours de cette réunion, organisée par l'ambassade d'Algérie et le Conseil des affaires algéro-americain (USABC), le ministre présentera un exposé sur le secteur national des ressources en eau et les projets retenus par l'Algérie dans le domaine de l'hydraulique dans le cadre du programme quinquennal des investissements publics 2010-2014. Lors d'une visite d'une délégation d'hommes d'affaires américains à la fin septembre dernier à Alger, le secteur des ressources en eau figurait, justement, parmi les pistes de partenariat identifiées par cette mission économique. La visite de M. Sellal à Washington intervient à un moment où le gouvernement des Etats-Unis intervient de plus en plus auprès des sociétés américaines les appelant à s'impliquer davantage dans les projets en Algérie. Conscient de l'envergure du marché algérien, le gouvernement fédéral américain a, ainsi, entamé récemment des actions en direction de ces sociétés pour les amener à investir en Algérie et dans sept autres pays arabes, pour lesquels les Etats-Unis sont convaincus que les perspectives de croissance sont les plus fortes dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord, a rapporté mercredi l'agence américaine d'informations financières et boursières Bloomberg, basée à New York. Pour le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des affaires économiques, Robert D. Hormats, le gouvernement américain ''veut aider les entreprises américaines à mieux connaître l'Afrique du nord et le Moyen-Orient'', car, ajoute-t-il, ''la croissance future des Etats-Unis se trouve à l'extérieur du pays'', affirme cette agence de l'homme d'affaire et maire de New York, Michael Bloomberg. A cet effet et à la demande du gouvernement d'Obama, les ambassadeurs américains en poste en Algérie et dans les sept autres Etats arabes composés essentiellement de pays du Conseil de coopération du golfe (CCG), se trouvent actuellement aux Etats-Unis pour effectuer une tournée à travers six grandes villes américaines afin d'informer les entreprises des gros programmes d'investissements publics engagés par ces pays pour un montant global de plus de 1.000 milliards de dollars, a précisé Bloomberg. Durant ce périple, ajoute la même source, l'ambassadeur américain à Alger, David Pearce, est chargé de ''présenter aux sociétés américaines le contenu du programme quinquennal 2010-2014 engagé par l'Algérie pour un montant de 286 milliards de dollars destinés, entre autres, aux infrastructures, aux télécommunications et aux ressources en eau.'' Il est à rappeler que pour le secteur des ressources en eau, le programme 2010-2014 prévoit la réalisation de 19 barrages hydrauliques, des stations de dessalement de l'eau de mer et des réseaux de transfert pour un montant global de 15 milliards de dollars, dans l'objectif de contribuer à la consolidation des résultats obtenus par le secteur durant les précédents plans de relance.