Une éventuelle sécession au Soudan, suite au prochain référendum, pourrait avoir un effet de contagion et provoquer des situations de même nature dans d'autres pays du continent, a prévenu jeudi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. "L'Algérie et la plupart des autres pays sont préoccupés par les risques d'un référendum qui pourrait diviser le Soudan en deux parties", a affirmé M. Medelci qui intervenait sur les ondes de radio Chaîne III. Il a estimé que cette situation pourrait introduire un élément d'"exacerbation" de l'instabilité que connaît cette sous-région sur une période plus longue et établir un précédent grave. Le ministre a rappelé que l'Algérie a exprimé sa solidarité au Soudan et œuvré pour que le gouvernement soudanais ait les moyens d'organiser le référendum dans les meilleures conditions possibles. Interrogé sur la situation au Sahel, M. Medelci l'a qualifiée de "préoccupante", réaffirmant que la solution à ce problème ne peut venir que des pays de la région. M. Medelci a rappelé que la position algérienne sur le Sahel a été de regrouper les pays de la région et "proposer un cadre de travail qui rend plus cohérentes les actions de lutte contre le terrorisme sur tous les plans". Il a souligné que les autres pays qui "souhaiteraient apporter une contribution, notamment en terme de développement, sont les bienvenus". M. Medelci a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie continue à œuvrer pour que l'utilisation des images satellitaires à des fins criminelles soit "encadrée dans le droit international", rappelant que la conférence de l'Union internationale des télécommunications qui se tient à Guadalajara (Mexique) a accepté un projet de résolution algérien dans ce sens. Ce projet pose pour la première fois le principe de la nécessité d'un encadrement juridique international dans l'utilisation des images satellitaires à des fins criminelles.