NEW YORK (NATIONS-UNIS) - Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a souligné vendredi à New York l'engagement de l'Algérie à soutenir les démarches pour la stabilité du Soudan. ''Dans le cadre de l'action conjointe et ordonnée de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, l'Algérie s'engage à poursuivre son soutien aux démarches visant à conforter la stabilité du Soudan, car ce conflit a eu, pendant longtemps, d'importants retentissements au-delà de ses frontières'', a soutenu le ministre. Cette déclaration a été faite par le chef de la diplomatie algérienne lors du Sommet consacré au Soudan, organisé en marge de la 65e session de l'Assemblée générale de l'ONU, en présence notamment du Secrétaire général de l'ONU, M.Ban Ki-moon, du président américain, M. Barack Obama, ainsi que de plusieurs chefs d'Etat et de ministres des Affaires étrangères (Russie, Turquie, Afrique du sud, Libye, Chine, Canada, Inde...). Cette réunion de haut niveau sur le Soudan se tient à quelques mois de l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination au Sud-Soudan prévu le 9 janvier 2011. Au cours de ce sommet, le ministre a également affirmé que la tenue du référendum de janvier 2011 constitue indubitablement un défi majeur pour lequel le gouvernement soudanais s'est engagé à réussir. ''La gestion de l'après-referendum, quel qu'en soit le résultat, représente à nos yeux, un défi très important'', a indiqué le ministre ajoutant que c'est pour cette raison que ''la communauté internationale devrait être mobilisée aux cotés du Soudan pour lui apporter aide, soutien et une assistance multiforme''. Par ailleurs, M. Medelci a exprimé sa conviction que ''si les résultats du référendum intéressent, en premier lieu, les Soudanais, nous sommes confiants que le rétablissement de la paix et de la prospérité dans ce pays constitueront un signal fort pour toute la communauté internationale.'' Il est à souligner que lors de ce sommet, les participants ont réitéré leur soutien aux parties signataires de l'Accord de paix global, à quelques mois des référendums sur l'autodétermination du Sud-Soudan et le statut de la zone d'Abyei. ''Le peuple soudanais ne peut pas se permettre une reprise du conflit. Nous devons l'assister pour trouver une voie pacifique à travers l'un des moments les plus importants de l'histoire du pays'', a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de cette réunion. ''Nous espérons que les référendums seront pacifiques et menés dans un environnement exempt d'intimidations'', a-t-il ajouté. Le référendum sur l'autodétermination du Sud-Soudan prévu en janvier 2011 est l'élément central de l'accord de paix global qui a mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, où la plupart des habitants sont chrétiens ou animistes. Le référendum d'Abyei, qui doit aussi se dérouler en janvier prochain, doit permettre aux habitants de cette région riche en pétrole et située entre le Nord et le Sud de choisir s'ils veulent être rattachés au Sud ou au Nord, rappelle-t-on. Dans un communiqué commun à l'issue de la réunion, les participants ont salué les progrès réalisés par les signataires de l'Accord de paix global au cours des cinq dernières années. Ils ont exprimé leur ferme soutien et assuré qu'ils respecteraient le résultat de référendums crédibles. Les participants à la réunion ont noté des retards dans les préparatifs pour les référendums et ont appelé à l'établissement rapide de la Commission sur le référendum d'Abyei et à l'accélération du travail de la Commission sur le référendum au Sud-Soudan. Ils ont également estimé qu'il était important que les consultations populaires prévues dans les Etats du Nil Bleu et du Sud Kordofan soient crédibles. Les participants se sont également dit préoccupés par la situation humanitaire au Sud-Soudan et ont convenu qu'un financement international approprié était nécessaire pour alléger dans l'année qui vient les souffrances des populations affectées. Ils ont enfin exprimé leur préoccupation concernant la situation en matière de sécurité au Darfour, notamment les attaques contre les civils et le personnel humanitaire.