Suite à la réunion du Conseil des ministres arabes des affaires étrangères, jeudi dernier, au Caire, le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a confirmé que le sommet arabe, prévu à la fin du mois de mars à Damas, se tiendra à la date prévue avec une participation très satisfaisante. "Nous avons aujourd'hui la certitude que le sommet arabe de Damas va se tenir aux dates prévues et avec une participation très satisfaisante en terme de niveau de participation", a déclaré le ministre, ajoutant que l'Algérie, qui a participé à l'ensemble des sommets arabes, quelles que soient les circonstances, a annoncé dès le début son intention de participer au sommet de Damas. S'agissant de la réunion du Conseil des ministres arabes, M. Medelci a rappelé, selon l'APS, que les participants ont examiné deux grandes questions qui seront de nouveau examinées lors du sommet de Damas. La première question examinée par les ministres, est la question palestinienne. Selon le ministre des Affaires étrangères, "cette question est devenue plus difficile dans ces circonstances, notamment après les dernières agressions sauvages israéliennes sur Ghaza". Cependant, M. Medelci a noté que le conseil des ministres arabes a condamné avec la plus grande fermeté cette violence et les crimes perpétrés par les Israéliens. Il a précisé que le conseil a également examiné différentes suggestions susceptibles de faire avancer les choses en Palestine, tout en considérant que la proposition la plus importante est de faire tout ce qui est possible pour reprendre le dialogue inter-palestinien. En effet, les pressions exercées ont finalement abouti à une démarche qui devrait normalement, sur la base d'une initiative yéménite, permettre dans les prochains jours aux deux parties palestiniennes de se mettre autour d'une table de négociations. En outre, le deuxième débat engagé au sujet de la position arabe globale sur la Palestine est l'infléchissement éventuel que pourraient apporter les pays arabes sur une stratégie développée à Beyrouth et re-confirmée à Ryadh. M. Medelci a noté que "cette initiative de paix, proposé par les ministres arabes n'est pas payée en retour par des positions analogues du côte israélien". Il a également précisé que le sommet arabe sera l'occasion d'évaluer cette situation et dégager les différentes modalités de mise en oeuvre de cette initiative. Sur le Liban, M. Medelci a indiqué que "cette question est également importante, vu la situation très préoccupante que vit ce pays, d'autant que c'est la première fois que nous assistons à une situation où un pays ne dispose pas d'une institution présidentielle sur un temps aussi long". Il a ajouté, à cet effet, que "le rapport du secrétaire général de la ligue arabe a été très précis, ce qui nous a permis de comprendre mieux les raisons qui n'ont pas favorisé plus rapidement l'élection d'un président de la République, alors que le consensus sur le candidat Michel Suleyman est établi". Le ministre a poursuivi que "ce rapport a permis en même temps d'évaluer d'une façon précise les avancées dans les positions de chacune des parties libanaises sur la plupart des points". Il a rappelé que le conseil a demandé au secrétaire général de la Ligue arabe de revenir à Beyrouth, ce qu'il va faire dans les prochaines heures, dans la perspective de débloquer la situation, si possible à l'occasion de la réunion de l'Assemblée libanaise, le 11 mars. "Sur la question du Liban nous avons levé définitivement le doute quant sa participation au sommet de Damas, le Liban sera représenté soit par le président élu en cas de son élection ou par le chef du gouvernement dans l'hypothèse contraire", a affirmé le ministre, rappelant que les invitations ont été officiellement faites par la Syrie au Liban à ce sujet.