Le second tour des élections présidentielles en Guinée, initialement prévu dimanche, a été reporté à une date qui sera fixée ultérieurement, a-t-on annoncé officiellement vendredi à Conakry. Le report de cette échéance électorale a été décidé suite à une série de rencontres entre le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les différentes parties impliquées dans le processus électoral, à savoir les deux candidats, le Premier ministre et le Conseil national de transition (CNT). Le président de la CENI, le général malien, Siaka Toumany Sangaré, qui n'a pas donné d'indications sur le nouveau délai des élections, a notamment annoncé qu'une date "réalisable et raisonnable" sera fixée ultérieurement, après une évaluation définitive de la situation politique. Constatant des retards dans l'organisation des opérations de vote, le président de la CENI, avait déclaré auparavant que "la date du 24 octobre sera difficile à maintenir". Cité par des médias guinéens, le général Sangaré, a souligné l'importance d'éviter toute précipitation pour "ne pas envoyer les électeurs aux urnes dans des conditions +déplorables+ qui ne respectent pas les normes internationales, ce qui entraînerait ensuite la contestation des résultats". La campagne électorale pour le deuxième tour sera clôturée vendredi à minuit au terme d'une période marquée par des meetings et rencontres avec les électeurs, animées par les candidats, Cellou Dalein Diallo (UFDG) et Alpha Condé (RPG). Cette campagne a connu, juste après son lancement, des violences ayant fait un mort et une cinquantaine de blessés dans les camps des deux candidats. Ces incidents avaient amené le gouvernement à suspendre toute manifestation électorale ou protestation dans les rues, au moment ou le président par intérim, le général Sékouba Konaté oeuvrait pour "sauver le processus électoral".