Le doute planait dimanche à Conakry sur la tenue, dans les délais, du second tour de la présidentielle du 19 septembre, a-t-on rapporté de sources médiatiques, évoquant un possible report de cette échéance, ne serait-ce que d'une semaine, pour des raisons liées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette question a été soulevée après la condamnation, à un an de prison est sans que son immunité ne soit levée, du président de la (CENI), M. Ben Sekou Sylla, suite aux plaintes sur le déroulement du premier tour de l'élection présidentielle. Toutefois, le gouvernement de la transition qui insistait jusque là sur la "transparence absolue" du scrutin, ne s'est pas encore prononcé publiquement sur ce sujet, alors que la CENI, a-t-on indiqué, £uvre pour l'organisation du scrutin dans le délai imparti. En Guinée, le gouvernement est le premier pourvoyeur de la logistique nécessaire à l'organisation des élections, au moment où la CENI est, selon la constitution, "seule habilitée à organiser les élections". A l'origine de la plainte, M. Alpha Condé du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) affrontera au deuxième tour du scrutin l'autre candidat Cellou Dalein Diallo du parti de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Au terme du premier tour, MM. Cellou Dalein Diallo (UFDG) et Alpha Condé (RPG), ont été, respectivement, accrédités de 43,69% et 18,25% des voix. La CENI qui aurait, selon les mêmes sources, qualifié un tel verdict de "manipulation politique dont le seul but serait de retarder le second tour de l'élection présidentielle", a dénoncé toute actions qui serait menée pour porter atteinte au processus électoral, seule voie pour permettre à la Guinée de sortir de sa crise politique. Pour ce faire, le président par intérim, le général Sékouba Konaté, premier garant d'une transition "alme et paisible" est, a-t-on affirmé à Conakry, "plus que jamais interpellé pour intervenir et sauver le processus électoral".