NEW YORK (Nations unies) - Le patrimoine culturel de la ville sainte d'El-Qods, les institutions éducatives et culturelles dans les territoires arabes occupés et la reconstruction, ainsi que le développement de Ghaza, ont fait l'objet de cinq décisions adoptées par la 185e session du Conseil exécutif de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Le Conseil exécutif de cette organisation des Nations unies a adopté, par 31 voix contre 5 et 17 abstentions, une décision appelant Israël à permettre aux experts jordaniens du Waqf d'accéder au site de la Rampe des Maghrébins dans la vieille ville d'El-Qods. Cette décision a réaffirmé qu'aucune mesure pouvant compromettre l'authenticité et l'intégrité du site ne soit prise, conformément à la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel et à la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Dans sa décision relative au patrimoine culturel de la ville d'El-Qods, le Conseil exécutif de l'UNESCO, a réaffirmé, avec 34 voix contre une et 19 abstentions, l'importance religieuse de la vieille ville d'El-Qods pour les musulmans, les chrétiens et les juifs. L'UNESCO a exprimé, à ce sujet, sa "profonde préoccupation" devant les fouilles et activités archéologiques israéliennes en cours sur le site de la mosquée El-Aqsa et dans la vieille ville d'El-Qods. "(Ces fouilles et activités archéologiques) sont contraires aux décisions et conventions de l'UNESCO, ainsi qu'aux résolutions des Nations unies et du Conseil de sécurité", a-t-on expliqué dans cette décision. Le conseil a invité, dans le même cadre, la directrice générale de l'UNESCO à désigner des experts dans la ville d'El-Qods-Est, pour rendre compte de tous les aspects relatifs à la situation architecturale, éducative, culturelle et démographique de cette ville palestinienne. Il a invité, dans ce contexte, les autorités israéliennes à faciliter le travail des experts, conformément aux décisions et conventions de l'UNESCO auxquelles elles ont adhéré. S'agissant des sites palestiniens d'Al-Haram Al-Ibrahimi et la mosquée de Bilal Ibn-Rabah, le Conseil exécutif de l'UNESCO a adopté une décision, par 44 voix contre une voix et 12 abstentions, dans laquelle, il a réaffirmé que "ces deux sites font partie intégrante des territoires palestiniens occupés" et que "toute action unilatérale des autorités israéliennes doit être considérée comme une violation du droit international, des conventions de l'UNESCO ainsi que des résolutions de l'Onu et du Conseil de sécurité". Dans sa décision adoptée, avec 41 voix contre une et 15 abstentions, relative aux institutions éducatives et culturelles dans les territoires arabes occupés, le conseil a exprimé "la préoccupations que continue à lui inspirer" le mur de séparation et d'autres pratiques qui nuisent aux activités des institutions éducatives et culturelles, ainsi que les obstacles qui en résultent et qui empêchent les élèves et les étudiants palestiniens d'être partie intégrante de leur tissu social et d'exercer pleinement leur droit à l'éducation. Cette décision du Conseil exécutif invite, également, la directrice générale de l'UNESCO à poursuivre les efforts en vue de préserver le tissu humain, social et culturel du Golan syrien occupé et de déployer des efforts afin d'offrir des programmes d'études appropriés et fournir un nombre de bourses ainsi qu'une assistance adéquate aux institutions éducatives et culturelle du Golan occupé. A propos de la reconstruction et du développement de Ghaza, le conseil a déploré, dans une décision adoptée, avec 41 voix contre une voix et 15 abstentions, le blocus permanent de la bande de Ghaza qui porte, selon cette décision, à la circulation libre et continue du personnel et des produits humanitaires. C'est ainsi que le conseil a invité la directrice générale de l'UNESCO "à continuer de contribuer à la réponse humanitaire des Nations unies à Ghaza dans les domaines de compétence de l'organisation". Composé de 58 Etats membres, le Conseil exécutif de l'UNESCO se réunit deux fois par an, pour veiller à la mise en œuvre du programme adopté par la Conférence générale.