Nouara Saadia Djaafar, MInistre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, a souligné samedi à Tunis que l'Algérie était "pionnière" dans l'institution de l'éducation environnementale et dans la création d'un département ministériel chargé de l'environnement. Dans une déclaration à l'APS, Mme Djaafar, qui présidait les assises sur "La femme et la dimension environnementale" lors du 3ème congrès de l'Organisation de la Femme arabe (OFA) qui se tient à Tunis, a précisé que le monde arabe fait face à de grands défis environnementaux, ce qui nécessite une action "sérieuse" face aux changements climatiques à travers l'élaboration d' études scientifiques et la formation de cadres spécialisés. Elle a également relevé le rôle de la femme dans la protection de l'environnement et de la nature et dans la lutte contre la pollution. Commentant les délibérations du congrès, la ministre a indiqué que les pays arabes sont classés "au dernier rang" dans le monde en matière des droits de la femme notamment en ce qui concerne l'éducation, le travail et la santé, d'ou l'urgence de prendre en considération sa situation aux plans social, économique et culturel. Elle a en outre affirmé la nécessité d'impliquer la femme dans le processus de développement durable par la consécration de ses droits et la satisfaction de ses besoins en vue "d'accélérer" le développement des sociétés arabes, car sa marginalisation ou son exclusion est tout simplement synonyme d'effacement de la moitié de la société. Mme Djafaar a appelé, par ailleurs, à permettre à la femme arabe d'accéder "aux postes de décision" et aux assemblés élues, d'autant plus que les pays arabes abondent en compétences féminines capables d'"ajouter de nouveaux jalons à l'édification des sociétés arabes". Elle a, en outre, souligné la nécessité d'"amender et d'enrichir" les législations et les lois dans le monde arabe afin d'être adaptés à l'évolution mondiale en matière de consécration des droits de la femme, appelant à sa protection contre les actes de violence et les phénomènes de mariage précoce et d'excision. La ministre a en outre mis l'accent sur la santé de la femme en tant que droit humain et appelé à faciliter l'accès de la femme aux centres de soins et à sa prise en charge médicale précoce contre les cancers du sein et du col de l'utérus. Elle a enfin soulevé la situation tragique de la femme arabe à la lumière des conflits armés en Irak, en Somalie et en Palestine notamment, appelant à sa protection à travers la solidarité et l'unité pour mettre fin à ces conflits.