Les participants au colloque national sur "le hadj selon la vision soufie", dont les travaux se sont achevés samedi à Sougueur (Tiaret), ont recommandé l'organisation annuelle d'une session de formation des hadjis des zaouïas du pays, au niveau du siège de la zaouïa "Sidi Benaouda Al Chaalal". Cette session de formation devrait être organisée en marge du colloque national annuel clôturant les rencontres mensuelles, et ce pour dispenser aux hadjis des cours de fiqh et de soufisme, selon le communiqué final de cette rencontre. Les participants ont appelé à réserver les prochaines rencontres sur le soufisme organisées par la zaouïa de "Sidi Benaouda Al Chaalal" au thème du hadj, pour apprendre aux hadjis, après leur retour des Lieux Saints de l'Islam, la manière de préserver ce devoir religieux en actes au sein de la société. Un appel a été adressé aux pouvoirs publics pour apporter un soutien et activer le projet de loi relatif à l'étudiant du Saint Coran au sein des zaouïas, visant à prendre en charge cette catégorie et de l'insérer dans la vie sociale, à travers l'orientation des étudiants-réciteurs du Saint Coran vers certains secteurs, tel que celui de la formation et l'enseignement professionnels ainsi que l'institution d'un colloque national annuel sur le hadj. La deuxième et dernière journée de ce séminaire a été marquée par la présentation d'une conférence animée par docteur Brahim Kacem de l'université de Mostaganem, sur la piété dans le hadj, où il a mis en exergue l'objectif d'accomplir ce devoir qui représente le cinquième pilier de l'Islam, en démontrant les différences qui existent entre taqwa (piété) et Imane (croyance), qui doivent être présentes chez le pèlerin aux Lieux Saints de l'Islam. Les travaux de cette rencontre ont comporté, entre autres, la présentation d'une communication faite par Dr. Sari Ali Hikmet, chercheur en patrimoine soufi de l'université de Tlemcen. Le cinquième pilier de l'Islam a pris une place importante au sein de la tariqa soufie, à la lumière de l'intérêt qui lui est accordé par de grands oulémas tels que Cheikh Mahieddine Ibn Arabi, auteur d'un ouvrage sur le hadj intitulé "Foutouhat Mekkia" (conquêtes mécquoises), a relevé ce chercheur. Cet ouvrage a été réédité, par la suite dans une édition spéciale, par l'Emir Abdelkader, intitulé "El Mawaqif", dont il explique le sens implicite du Hadj. D'autre part, des rencontres religieuses ont été organisées à l'occasion, où des cheikhs de zaouias ont donné des cours sur la foi, l'histoire des prophètes et des compagnons du prophète Mohamed (QSSSL), ainsi que des récitations groupées du Saint Coran et des louanges au prophète Mohamed (QSSL) interprétées par la zaouïa de Kenadsa (Béchar). Le président de l'Union nationale des zaouias algériens, Omar Mahmoud Chaalal, a indiqué que ce colloque a réalisé un important objectif, à savoir la prise de contact entre les différentes zaouïas du pays, et a illustré l'importance du soufisme en Algérie. Ce colloque, qui a vu la participation de 17 zaouias du pays, est venu clôturer le cycle des rencontres mensuelles entre les zaouïas, connues sous l'appellation " Mouanassa chahria" qu'organise la zaouïa "Sidi Benaouda Al Chaalal" de Sougueur, le dernier vendredi de chaque mois.