Les participants au 6e séminaire national des zaouïas, clôturé samedi à Guelma, ont appelé à «épurer le soufisme des préjugés qui ternissent son image». Les participants ont également appelé, au cours de cette rencontre ouverte jeudi dernier à la zaouïa de Sidi Abdelmalek, dans la commune de Belkheir, au «soutien à la politique de paix et de réconciliation, à la lutte contre les idées étrangères à la nation, à la consolidation des liens des citoyens pour bâtir leur civilisation, au renforcement des écoles coraniques des zaouïas et à la lutte contre l'évangélisation». Les participants à cette rencontre, consacrée cette année au «Rôle des zaouïas dans la préservation du patrimoine de la nation», ont également souhaité, dans leurs recommandations, que les médias, en particulier les chaînes de télévision, organisent des émissions périodiques (mensuelles ou hebdomadaires) «pour mieux faire connaître le rôle des zouïas, leurs chouyoukhs, leurs réalisations, leur contribution à la lutte contre la surenchère et l'intolérance». Les présents au séminaire ont également recommandé la création d'un prix annuel, en marge du séminaire, pour la connaissance et l'apprentissage du Coran, la poésie et le roman. Plusieurs conférences ont été données au cours de ce séminaire de trois jours initié chaque année par l'Association nationale des zaouïas. Elles ont été animées par des universitaires algériens et tunisiens. Une de ces communications a été présentée par le Dr Abdelkader Benazza, de l'université de Tlemcen, autour du «rôle de la zaouïa dans la conservation de l'identité nationale». Cet universitaire s'est notamment penché sur «les attaques idéologiques acharnées auxquelles a été exposée la nation, d'une étape à l'autre, au cours de son histoire». Il a également évoqué le rôle des hommes de culte dans le maintien de la société autour de constantes nationales. De son côté, le Dr Mohamed-Laïd Matmar, de l'université Hadj-Lakhdar de Batna, a mis l'accent sur «le rôle des valeurs spirituelles dans la cohésion et l'unité nationale», estimant que «l'Islam en tant que source spirituelle a constitué le rempart qui a mis en échec toutes les velléités d'assimilation». Pour sa part, le cheikh de la tarika sunnite, Abdelatif Slimane Chafaï, a considéré que cette 6e édition du séminaire a été «une réussite», compte tenu du nombre de participants, soit près de 2500 personnes, entre invités et étudiants et du niveau des interventions. Les participants ont été conviés, en marge des travaux du séminaire, à des randonnées touristiques dans la région de Guelma, notamment à Hammam Ouled Ali, Hammam Debagh, Hammam Guerfa, Hammam Belhachani. Une «ouaâda» devait avoir lieu dans la soirée de samedi, dans le cadre de la clôture du séminaire qui a également donné lieu à une cérémonie en hommage aux chouyoukhs, organisée par le bureau de wilaya des moudjahidine.