Des organisations non-gouvernementales (ONG) et des militants des droits de l'homme américains ont demandé au président des Etats-Unis Barack Obama d'user de son influence auprès du Maroc pour qu'il respecte les droits de l'homme, dont le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans une lettre adressée au président Obama, les signataires ont déploré la situation au Sahara occidental, notamment après que des Sahraouis d'El-Ayoun occupée eurent quitté la ville en signe de protestation contre leurs conditions de vie pour s'installer dans des camps et qui "se retrouvent encerclés par l'armée marocaine qui les prive d'eau et de nourriture". "Le conflit du Sahara occidental est une question qui trouve un consensus chez les Américains qu'ils soient démocrates, républicains ou indépendants", a souligné la présidente de la fondation américaine "Defense Forum Foundation", Suzanne Scholte, une des signataires de la lettre. "Nous sommes profondément concernés lorsque des Sahraouis se retrouvent dans une situation de danger pour avoir, seulement, exprimé de manière pacifique leurs droits fondamentaux", souligne la lettre, signée par un grand nombre d'ONG, de personnalités américaines, à l'instar de l'ex-ambassadeur Frank Ruddy et de militants américains des droits de l'homme de New York, Californie, Texas et autres Etats américains. "Des Sahraouis, vivant dans les territoires occupés, sont emprisonnés et torturés pour avoir réclamé leur droit à l'autodétermination et à la liberté", déplorent les signataires."Nous sommes convaincus que votre appel au Maroc de respecter le droit du peuple sahraoui à la liberté pourra éviter une escalade de la situation", ont affirmé les signataires à l'adresse du président Obama. Par ailleurs, ils ont indiqué que la situation qui prévaut au Sahara occidental "montre clairement l'urgence d'élargir les prérogatives de la Minurso à la protection des droits de l'homme dans ce territoire". Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l'Onu depuis 1966. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution 1871, en mai 2009, au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'Onu, "sans conditions préalables et de bonne foi", en vue de parvenir à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.