L'investiture hier du président Barack Obama à la présidence des Etats-Unis ouvre une perspective aux peuples colonisés – à l'image de celui du Sahara occidental – de voir leurs causes aboutir à un règlement conforme au droit international. L'espoir que suscite l'accession du président Obama à la tête de la première puissance mondiale, auprès des mouvements indépendantistes, émane de ses engagements électoraux de favoriser le dialogue pour résoudre les conflits qui s'observent de par le monde. Cette profession de foi a été récemment réitérée, a rappelé hier l'APS, par son principal conseiller, David Axelrod, pour qui le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, allait engager « rapidement » des efforts diplomatiques « intenses » dans le monde. Déjà, à un mois de l'élection américaine, la directrice juridique de la fondation Robert F. Kennedy Memorial, Mme Marselha Goncalves Margerin, qui remettait un prix annuel à la militante sahraouie des droits de l'homme Aminatou Haidar, annonçait à New York qu'elle mettrait son « influence au service de la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination, pour la faire connaître aux Etats-Unis, notamment au Congrès ». Mme Margerin, qui relevait le manque de « volonté politique pour résoudre cette question », estimait cependant « le moment propice » pour une avancée de la question sahraouie, notamment aux Etats-Unis, « surtout si le candidat démocrate Barack Obama remporte l'élection présidentielle ». L'élection du premier président noir américain avait été aussitôt accueillie avec « grande satisfaction » par les autorités sahraouies, qui tablaient sur ses promesses de changement de la politique extérieure des Etats-Unis. Ainsi, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, affichait son « optimisme » quant à un règlement du conflit du Sahara occidental avec l'avènement du nouveau président américain. « Nous avons l'impression que, durant la présidence de Barack Obama, l'indépendance du Sahara occidental sera reconnue enfin et ce pays fera son entrée au sein des Nations unies », a-t-il dit. « Je le dis pour plusieurs raisons. D'abord parce que l'Administration du nouveau président se distinguera par son respect du droit international et, dans ce cas précis, du droit à l'autodétermination reconnu par l'ONU », a-t-il expliqué. Le chef de l'Etat sahraoui a ajouté que la deuxième raison de son optimisme réside dans « le grand intérêt que porte le président Obama au respect des droits de l'homme, à l'Afrique et aux institutions continentales comme l'Union africaine ou le Parlement africain où nous sommes représentés ».