Le sommet des Conseils économiques et sociaux de l'Union européenne et des pays partenaires a avalisé, vendredi à Rome, la mise en place d'une assemblée de ces institutions au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en adoptant le statut qui a fait l'objet d'un large débat. Dénommée "Assemblée des Conseils économiques et sociaux, environnement et culture", cette structure est doté du statut consultatif et aura une présidence et un bureau tournants, ainsi qu'une répartition équitable des 92 sièges prévus. Les sièges de la structure, qui sera le porte-voix de la société civile organisée des pays de l'espace euro-méditerranéen auprès de l'UPM, seront répartis entre, d'une part, les CES nationaux de l'UE et le CES européen et, d'autre part, les CES nationaux des 16 pays partenaires. Les 16 pays de la Méditerranée du sud, soit plus de la moitié des sièges, auront chacun trois sièges au sein de cette instance, dans un souci d'équilibre Nord-Sud. L'Assemblée élaborera des recommandations, des déclarations et des rapports pour les autres organes de l'UPM, les institutions de l'UE et les gouvernements nationaux, soit sur saisine, soit de sa propre initiative, en se fondant sur un consensus entre ses membres, selon son statut. La déclaration finale du sommet adoptée à l'issue des travaux, qui sera présentée au prochain sommet de l'UPM prévu dans une dizaine de jours à Barcelone, souligne que l'Assemblée vient compléter le cadre institutionnel de celle-ci, "en lui donnant une dimension de démocratie participative" et associer "pleinement" la société civile à la coopération. L'UPM compte déjà en son sein deux instances euro-méditerranéennes: l'Assemblée parlementaire et l'Assemblée régionale et locale de l'espace euro-méditerranéen. Le texte affirme que cette assemblée, qui rassemble des représentants de divers groupes socioprofessionnels et d'organisations de la société civile, jouera un "rôle important" dans la proposition, la promotion et le suivi des projets de l'UPM. Elle pourrait, également, jouer un "rôle essentiel" en développant la communication sur l'UPM, "afin de garantir la visibilité" de ses activités et d'en informer les citoyens, souligne le texte. Evoquant, par ailleurs, la participation de la société civile à l'UPM, la déclaration du sommet insiste sur la nécessité de faire évoluer cette Union dans "un espace de paix, de stabilité, de prospérité et de dialogue", estimant que la participation de la société civile à l'UPM "contribuerait au développement de la coopération et permettrait de dépasser les clivages politiques". L'UPM, créée en 2008, tarde à s'affirmer en tant que groupement régional du fait, notamment, de la persistance du conflit du Moyen-Orient, s'accordent à souligner les observateurs.