Mohamed Seghir Babes, président du Conseil national économique et social (CNES), prendra part au sommet euro-méditerranéen qui s'ouvre aujourd'hui à Rome. Le sommet regroupe les représentants des conseil économiques et sociaux (CES) et institutions similaires de 16 pays de la région. Entre autres thèmes à débattre dans ce sommet, figure la mise en place d'une Assemblée des conseils et institutions de l'Union pour la Méditerranéen (UPM). Selon le programme de cette réunion, Mohamed Seghir Babes est désigné pour conduire les débats autour de l'installation de cette instance. Le président du CNES a été, également, désigné comme membre du groupe de travail chargé d'élaborer le projet de statut de cette future Assemblée. Selon les organisateurs, " l'initiative de créer une assemblée a été proposée par le Comité économique et social européen (CESE) et ses partenaires dans l'UE et dans les pays partenaires méditerranéens ". Il sera question, a-t-on ajouté, de " fournir une structure institutionnelle permanente " pour le réseau existant des conseils économiques et sociaux et institutions similaires euro-méditerranéens. La future assemblée aurait le statut d'un organe consultatif au sein de la structure institutionnelle de l'UPM, à l'instar de ce qui a été réalisé au niveau de l'Assemblée parlementaire de cette institution et de l'Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM). Il a été indiqué, de même source, que "l'idée d'une assemblée pour la société civile avait déjà été soulevée dans une résolution du Parlement européen du 19 février 2009 dans laquelle il est demandé d'assurer la participation de la société civile au sein de la structure institutionnelle appropriée de l'Union pour la Méditerranée ". La proposition actuelle prévoit une présidence et un bureau tournants entre pays membres, ainsi qu'une "répartition égale" des sièges entre d'une part les CES nationaux ou institutions similaires de l'UE et le CESE et d'autre part les CES nationaux ou institutions similaires des 16 pays partenaires "afin de garantir un équilibre Nord-Sud", a-t-on indiqué. Signalons que la désignation de Mohamed Seghir Babes comme membre dans le comité de travail et modérateur des débats sur le projet, est un geste plein de significations de la part des initiateurs du sommet. L'Algérie, faut-t-il le rappeler, est l'un des rares pays de l'espace euro- méditerranéen, au côté de la Libye, à avoir gardé ses distances avec le projet de l'UPM, lancé il y a un peu plus de 2 ans, sur initiative du président français Nicolas Sarkozy. Le président Bouteflika avait pris part, en juillet 2008, au sommet de lancement de cette organisation. Cependant, l'Etat algérien a adopté une attitude, "réservée", vis-à-vis de ce projet. Les questions du Sahara occidental et de la Palestine figurent au-devant des raisons ayant incité Alger à ne pas s'engager en faveur de l'UPM.