Cheikh Abderrahmane Djilali, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 103 ans, a été inhumé vendredi au cimetière de Sidi M'hamed (Alger). La cérémonie d'inhumation s'est déroulée dans une ambiance de recueillement, en présence de compagnons du défunt, de nombreux citoyens et des membres de sa famille qui ont rendu un dernier hommage à cet homme qui a consacré sa vie à l'Islam, à la langue arabe et à l'Algérie. Dans une oraison funèbre, le représentant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a souligné que le défunt laisse derrière lui le souvenir d'un homme de foi qui aimait profondément son pays, alliant admirablement sérieux au travail, ponctualité et générosité. Il a mis en exergue les qualités du défunt, les positions et les idées qu'il a toujours défendues ainsi que son parcours. "L'Algérie perd, aujourd'hui, l'un de ses enfants les plus dévoués. Il était si cultivé qu'il pouvait être assimilé à une véritable encyclopédie vivante. Il incarnait la rigueur, l'éducation", a affirmé l'orateur. Il a souligné, en outre, les efforts inlassables consentis par le défunt dans le domaine de l'enseignement du Coran et de la langue arabe, rappelant que le chahid Didouche Mourad a été l'un de ses élèves durant la période coloniale. Le représentant du ministère des Affaires religieuses a, enfin, appelé les jeunes à s'inspirer du parcours du défunt et de sa vie, au service de la nation et de la patrie. Juste avant qu'il ne soit inhumé, la dépouille d'Abderrahmane Djilali a été exposée à Dar El Imam (Mohammadia) pour un ultime hommage. Né à Bologhine (Alger) en 1908, Cheikh Abderrahmane Djilali, savant connu et estimé, notamment pour ses causeries religieuses radiophoniques et télévisuelles ainsi que ses fetwas, est décédé dans la nuit de jeudi à endredi à l'hôpital de Aïn Taya. Ancien enseignant universitaire, il s'était spécialisé dans l'enseignement du rite Malékite.