Les problèmes de la violence dans le sport doivent être "traités à la racine", par une conjugaison d'efforts de l'ensemble des acteurs de la société, ont convenu samedi à Alger, les orateurs d'un séminaire tenu à l'occasion de la journée internationale de la tolérance. "La complémentarité et la cohésion dans les actions, sont indispensables pour combattre ce fléau dans tous ses aspects. Les autorités publiques et les instances sportives sont condamnées à travailler la main dans la main pour atteindre cet objectif", a estimé le ministre de la jeunesse et des sports, Hachemi Djiar, dans une allocution d'ouverture de ce séminaire organisé au siège du Comité Olympique Algérien, par la Ligue algéroise de volley-ball en partenariat avec la direction de la jeunesse et des sports et loisirs de la wilaya d'Alger (DJSL). "La famille, l'école, la mosquée et d'autres institutions ont un rôle important à jouer. Il nous faut une véritable -Touiza- (volontariat) pour en finir avec ce problème. Les lois, à elles seules, ne suffisent pas", a souligné le ministre, indiquant que cette violence qui n'est pas une caractéristique de l'Algérie, a pénétré le domaine du sport en Algérie, dans le sillage de la tragédie vécue par le pays dans les années 1990. Pour combattre le fléau dans les stades, selon le ministre, il faudrait au préalable, régler les insuffisances qui caractérisent le domaine du sport actuellement. Il cite, entre autres, la nécessité d'une complémentarité entre les partenaires du mouvement sportif national, l'amélioration à tous les niveaux de la gestion et de l'organisation, la formation des jeunes talents, le sport scolaire... etc. Les travaux du séminaire ont été marqués par la présentation de trois communications dont la première, intitulée "Origines et causes de la violence dans les stades de foot en Algérie" a été donnée par Nasreddine Guemriche, enseignant à l'ISTS. Maître Farid Benbelkacem, président du Tribunal algérien de règlement des litiges sportifs, a présenté, pour sa part, une intervention sur le thème "La violence ne doit pas être une fatalité", alors que Yacine Ould Moussa, Economiste universitaire et ancien dirigeant sportif a évoqué les "préalables au développement du fair-play". Plusieurs personnalités du sport algérien, dont le président du COA, Pr. Rachid Hanifi et l'ancien ministre de la jeunesse et des sports, Aziz Dérouaz, étaient présentes à cette rencontre. La Journée internationale de la tolérance est célébrée le 16 novembre de chaque année par des activités s'adressant aux établissements d'enseignement et au grand public (résolution de l'ONU N° 51/95).