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Sahara occidental / Après l'assaut contre le «camp de Liberté»
Un aveu d'échec de Rabat
Publié dans Info Soir le 11 - 11 - 2010

Constat n La destruction par les forces marocaines des «camps de Liberté» près de Laâyoune traduit «un échec politique» du Maroc, a estimé Mohamed Abdelaziz.
«L'opération criminelle menée par le Maroc contre les sahraouis est un acte suicidaire des plus graves que pourrait commettre un dirigeant politique», a déclaré hier, mercredi, le président de la république sahraoui, Abdelaziz, lors de la conférence de presse organisée par Echourouk. Elle «traduit un échec politique concernant notamment la thèse de la marocanité du Sahara occidental», a-t-il ajouté.
Selon Abdelaziz, le Maroc «avait planifié cette attaque pour qu'elle ait lieu à la veille de la 3e réunion informelle entre le Polisario et le Maroc en vue d'amener les Sahraouis à se retirer des négociations et prouver ainsi au monde qu'ils ne veulent pas la paix».
«Cet acte criminel sans précédent dans l'histoire de l'Humanité est intervenu au moment où le gouvernement marocain a empêché l'accès aux observateurs et journalistes étrangers, lesquels ont été refoulés des aéroports de Laâyoune et de Casablanca», a-t-il encore souligné.
Il a rappelé par la même occasion le discours prononcé le 6 novembre dernier par le souverain marocain, lequel a proféré des menaces à l'égard des Sahraouis, notamment les manifestants, et clairement à l'égard de l'armée sahraouie, de l'administration nationale et de l'Etat sahraoui dans les territoires libérés, ainsi que contre les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.
Le président sahraoui a indiqué que «la situation dans les territoires sahraouis occupés est toujours la même : persécutions, intimidations et extermination de l'homme sahraoui». «Ce qui s'est produit n'a été vécu que sous les régimes iniques et colonialistes», a relevé Abdelaziz, précisant que le camp a vite été réduit en cendres du fait de l'agression qui a fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, avant qu'elle ne gagne les habitants de la ville même». «Les forces marocaines ont tiré des bombes lacrymogènes depuis des hélicoptères, usé de canons à eau et répandu de l'essence sur ce camp pour l'incendier», a t-il poursuivi. Cette attaque contre des citoyens isolés est sans pareille. C'est un crime abject», a-t-il martelé, s'interrogeant : «Comment le régime marocain peut-il accepter un acte aussi lâche et d'une telle barbarie ?». «Balles réelles, voitures et camions, matraques, barres de fer et armes blanches ont été utilisés par les forces marocaines pour exécuter leur carnage», a-t-il dit.
L'occasion pour le président sahraoui de lancer, au nom du peuple sahraoui, «un appel de détresse» pour que soient sauvées les vies de citoyens désarmés. Il a interpellé les Nations unies pour une intervention urgente, rappelant à nouveau que le Sahara occidental «n'est pas marocain» et que «nul ne reconnaît la souveraineté marocaine sur ce territoire».
Mohamed Abdelaziz, qui a rappelé que «les recherches des corps de personnes tuées sont toujours en cours», a relevé l'existence de «fosses communes et de centaines de personnes arrêtées ou blessées», appelant toutes les consciences vives à se rendre à Laâyoune pour constater «de visu» la réalité.
Un lourd bilan
La découverte de huit autres corps de Sahraouis dans la ville de Laâyoune porte le nombre de victimes à 19 morts, 723 blessés et 159 disparus. Huit corps de Sahraouis ont été découverts mardi dernier dans différentes parties de la ville occupée de Laâyoune, au lendemain du massacre commis par les forces d'occupation marocaines contre des Sahraouis désarmés dans le camp de Gdeim Izik, a indiqué hier, mercredi, le ministère des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l'étranger. Les corps de trois personnes ont été retrouvés sur les rives de Oued Sakia El-Hamra, «dont deux ont été abattues par balles, alors que la troisième a été écrasée par un véhicule qui pourchassait les habitants du camp», selon le responsable sahraoui.Un quatrième corps, celui d'un enfant de 7 ans, a été découvert dans le quartier Douirat, à Laâyoune, à la suite d'une intervention de l'armée et des colons marocains contre les manifestants dans ce quartier, a-t-il ajouté. Les corps de quatre autres personnes «dont les circonstances de la mort demeurent inconnues» ont été retrouvés entre la région de Aouda et Oued Sakia El-Hamra.
Le premier bilan annoncé mardi dernier par le gouvernement, faisant état de 11 morts, 723 blessés et 159 disparus, s'est alourdi, portant le nombre de morts à 19. Les autorités marocaines ont annoncé pour leur part l'arrestation de 163 personnes. «Après les événements dans le camp et à Laâyoune, 163 individus ont été arrêtés et sont en garde à vue. Il n'y a eu aucune disparition, contrairement à certaines informations», a déclaré hier, mercredi, le préfet de police de Laâyoune. La ville occupée de Laâyoune «vit toujours dans un état de siège militaire et sécuritaire et un couvre-feu dans un climat de terreur et de menaces contre les citoyens sahraouis», affirme enfin le ministère des Territoires occupés.
Mouvement de solidarité
Un rassemblement a réuni hier (mercredi), à Paris, un grand nombre de manifestants sahraouis, d'associations, de partis politiques, de syndicats solidaires avec la cause sahraouie et de militants des droits de l' Homme pour protester contre la répression brutale menée par les forces d'occupation marocaines contre le campement de la Liberté à Laâyoune occupée. «Non à l'occupation marocaine», «Assez de répression», «Autodétermination maintenant pour le peuple sahraoui», «Lutte armée pour l'indépendance», scandaient les manifestants sahraouis, femmes et hommes drapés de leur emblème national et brandissant de grandes banderoles, appelant la communauté internationale à réagir et à prendre ses responsabilités devant la violation flagrante des droits de l' Homme commise par le Maroc au Sahara occidental. Ils ont également appelé au respect de la légalité internationale en matière de décolonisation et de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. «Une demande de plus en plus croissante en faveur de la lutte armée est exprimée par les jeunes Sahraouis dans les territoires occupés pour mettre fin à l'occupation marocaine», a affirmé le représentant diplomatique du Front Polisario à Paris, Omar Mansour.
«Si la communauté internationale et ses instances ne réagissent pas avec fermeté, la situation qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés pourrait conduire à la lutte armée», a-t-il averti. Plusieurs associations italiennes de solidarité avec le peuple sahraoui ont prévu elles aussi de tenir un rassemblement demain devant l'ambassade du Maroc à Rome pour protester contre la répression exercée contre les populations sahraouies. Les protestataires mettront à profit ce rassemblement pour appeler le gouvernement italien, l'Union européenne et les Nations unies à dénoncer la politique marocaine au Sahara occidental et à intervenir pour protéger les droits des populations sahraouies.
Des morts enfouis dans des citernes
«40 autres corps de Sahraouis ont été retrouvés écrasés par les camions des forces de la police et de la gendarmerie marocaines qui ont donné l'assaut lundi à l'aube contre le campement de la Liberté de laâyoune, alors que 17 autres Sahraouis ont été retrouvés morts, tués par balles et enfouis dans des citernes, et je viens d'apprendre à l'instant même que quatre jeunes Sahraouis ont été violemment et sciemment écrasés par des engins des forces d'occupation marocaines soutenues par des colons marocains», a affirmé le représentant diplomatique du Front Polisario à Paris, Omar Mansour.
Le retour à des pratiques révolues
«Les milieux hyper-marocains sont très tendus» suite au démantèlement violent d'un campement de contestataires au Sahara occidental par les autorités de Rabat, a souligné le sénateur socialiste belge, d'origine marocaine, Hassan Boucetta. «On craint un retour à des pratiques que l'on pensait révolues», a ajouté Boucetta intervenant suite à l'agression dont a été victime le défenseur marocain des droits de l' Homme, Ahmed Marzouki. Le survivant du bagne de Tazmamart a été agressé hier, mercredi, à Bruxelles, par deux inconnus qui l'ont roué de coups et insulté en arabe.


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