Un rassemblement a réuni mercredi soir au parvis des droits de l'homme à la Place du Trocadéro à Paris, un grand nombre de manifestants sahraouis, d'associations, de partis politiques, de syndicats solidaires avec la cause sahraouie et de militants des droits de l'homme pour protester contre la répression brutale menée par les forces d'occupation marocaines contre le campement de la Liberté à El ayoun occupée. "Non à l'occupation marocaine", "Assez de répression", "Autodétermination maintenant pour le peuple sahraoui", "lutte armée pour l'indépendance", scandaient les manifestants sahraouis, femmes et hommes drapés de leur emblème national et brandissant de grandes banderoles appelant la communauté internationale à réagir et prendre ses responsabilités devant la violation fragrante des droits de l'homme commise par le Maroc au Sahara Occidental. Ils ont également appelé au respect de la légalité internationale en matière de décolonisation et de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. "Une demande de plus en plus croissante en faveur de la lutte armée est exprimée par les jeunes sahraouis dans les territoires occupés pour mettre fin à l'occupation marocaine", a affirmé le représentant diplomatique du Front Polisario à Paris, M. Omar Mansour, à l'APS. "Si la communauté internationale et ses instances ne réagissent pas avec fermeté, la situation qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés pourrait conduire à la lutte armée", a-t-il averti. "Nous l'implorons à protéger les populations sahraouis des territoires contre le nettoyage ethnique auquel elles sont violemment exposées", a-t-il dit, affirmant que la liste des morts sahraouis, victimes de la répression marocaine ne cesse de s'allonger et que des hordes de colons marocains s'attaquent aux civils et militants sahraouis des droits de l'homme. "40 autres corps de Sahraouis ont été retrouvés, écrasés par les camions des forces de la police et de la gendarmerie marocaines qui ont donné l'assaut lundi à l'aube contre le campement de la Liberté d'El Ayoun, alors que 17 autres Sahraouis, ont été retrouvés morts, tués par balles et enfouis dans des citernes , et je viens d'apprendre à l'instant même que quatre jeunes sahraouis ont été violemment et sciemment écrasés par des engins des forces d'occupation marocaine soutenus par des colons marocains ", a-t-il affirmé. Cette manifestation, a-t-il dit, sera la première étape d'une succession d'autres rassemblements qui seront organisés dans d'autres lieux à Paris et dont le prochain se tiendra samedi prochain. Pour Régine Villemont, membre influant de l'Association des amis de la RASD,"sous la pression de la communauté internationale l'étau commence à se desserre sur les territoires occupés du Sahara occidental ". En France, a-t-elle ajouté, le ministère des Affaires étrangères a demandé des explications au gouvernement marocain sur le refoulement du député M. Jean Paul LECOQ Député Maire (PCF) et membre de la commission des Affaires Etrangères à l'Assemblée nationale, à Casablanca et son expulsion par les autorités marocaines et sa police qui l'ont empêché de se rendre au Sahara Occidental. La répression marocaine dans les territoires sahraouis, ne peut se poursuivre dans l'impunité et le silence", a-t-elle ajouté. Le rassemblement a quitté par la suite le parvis des droits de l'homme et les manifestants ont tenu un sit in devant l'ambassade du Maroc, scandant tour à tour " Maroc assassin " et " France complice". Après une minute de silence observée par les manifestants, des représentants d'associations solidaires avec la cause sahraouie et pour le respect des droits de l'homme ont pris la parole pour appeler au respect de la légalité internationale au Sahara occidental et à l'organisation du référendum d'autodétermination. Au terme du rassemblement, la militante des droits de l'homme, l'avocate France Weil a lu un message au nom des manifestants , appelant le président Nicolas Sarkozy à intervenir personnellement auprès des instances internationales pour faire respecter le droit international au Sahara occidental.