VIENNE (AUTRICHE) - L'association autrichienne de solidarité avec le peuple sahraoui demande l'élargissement des prérogatives de la MINURSO au Sahara Occidental à la surveillance et la protection des droits de l'Homme, rapporte jeudi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Les appels constants aux Nations-Unies d'élargir les prérogatives de la MINURSO n'ont pas été satisfaits à ce jour malgré les rapports de Humain Rights Watch, Amnesty International et du Haut commissariat aux droits de l'Homme sur les violations marocaines des droits de l'Homme dans les territoires occupés au Sahara Occidental. "La position de la France, alliée traditionnelle du Maroc et son principale pourvoyeuse en armes constitue la principale entrave à la satisfaction de cet appel", a ajouté l'association. L'association a passé en revue les évènements du camp Gdeim Izik qui ont commencé par le déplacement de 20.000 sahraouis pour revendiquer pacifiquement l'amélioration de leurs conditions socio-économiques avant qu'il ne soit assiégé par les forces armées marocaines. Il a rappelé que des journalistes étrangers avaient été interdits d'accès au camp et le black-out médiatique imposé dans la ville d'El-Ayoun occupée. Pour sa part, le directeur de l'organisation pour la coopération et le développement a imputé la responsabilité à l'Union Européenne, rappelant le traité de Lisbonne qui contraint les membres de l'UE à respecter et défendre les droits de l'Homme au Sahara Occidental. Il a, également appelé à rompre toutes les transactions commerciales, les contrats de partenariat avec le Maroc ainsi que l'accord de pêche dans les eaux sahraouies jugé illégal préconisant la révision par le conseil européen de la légalité d'exportation d'armes vers le Maroc. "Le Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique, est occupé depuis 1975 illégalement par le Maroc en contradiction avec le Droit international, tandis que de nombreux sahraouis vivent dans des camps de réfugiés", a souligné l'association. L'accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario exige l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre et transparent resté, toutefois, lettre morte du fait de l'obstination du Maroc, rappelle l'association.