Le Conseil des ministres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a appelé l'Organisation des Nations unies à «assumer ses responsabilités» dans la protection des civils sans défense dans les territoires sahraouis occupés. Dans un communiqué sanctionnant une réunion extraordinaire lundi soir du Conseil des ministres, les autorités sahraouies ont tenu le gouvernement marocain pour responsable de «ce nouveau crime perpétré lundi matin à El Ayoune» et condamné «avec force» l'attaque engagée par les forces d'occupation marocaines contre les populations civiles sahraouies du campement de Gdim Izik qui a fait plusieurs morts et des centaines de blessés. Le Conseil des ministres a réclamé, en outre, l'envoi d'une mission d'enquête sur les lieux pour «s'enquérir de la réalité du crime commis par le gouvernement marocain». Selon le communiqué cité par l'agence de presse sahraouie SPS, il a réitéré, dans ce cadre, la demande de la partie sahraouie de mise en place, «sans plus tarder», d'un mécanisme des Nations unies pour la protection et la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental et l'élargissement des prérogatives de la Minurso pour prendre en charge cette mission. Le même conseil a appelé également tous les pays du monde à exercer les «pressions nécessaires» sur le gouvernement marocain afin qu'il mette un terme, immédiatement, aux attaques perpétrées contre les citoyens sahraouis innocents. La journée d'hier a été décrétée journée de deuil national à la mémoire des «martyrs de la ville d'el Ayoune occupée».