La 5ème édition du Salon international de l'agriculture et du machinisme agricole (Agro-expo-Filaha) a ouvert ses portes lundi à Alger avec une forte participation étrangère, comparativement aux éditions précédentes, avec au menu le défi d'améliorer la mécanisation du secteur. Placée sous le thème "dans la continuité du réconfort de l'économie agricole et rurale", cette édition 2010 a enregistré une forte participation étrangère avec 90 exposants sur un total de 178 ayant pris part à ce salon professionnel, prévu jusqu'à jeudi prochain. En 2009, la participation de sociétés étrangères spécialisées dans le domaine agricole n'avait pas dépassé une trentaine d'exposants. Deux délégations d'opérateurs espagnols et français prennent part à ce salon avec respectivement 27 et 12 sociétés. Les autres pavillons sont la Chine, le Maroc, la Syrie et la Tunisie, en plus d'autres représentants de sociétés allemandes, italiennes, américaines, portugaises... Des Forums thématiques sont prévus en marge de cette manifestation. Il s'agit du forum interprofessionnel du machinisme et de l'équipement agricole (Fimag), du forum interprofessionnel de l'oléiculture (Oleomed), et un forum professionnel sur la fertilisation (Phytoferti). Cette nouvelle édition abrite, pour la première fois, un forum sur l'eau et l'agriculture (Agri-aqua). Le salon a été inauguré par le Secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi et le Secrétaire général de l'UNPA, M. Mohamed Alioui en présence des représentants des ministères du Commerce et des Ressources en eau. M. Ferroukhi a souligné, lors de son intervention, les besoins croissants en produits agricoles dans toutes les filières d'où, a-t-il dit "la nécessité de moderniser l'agriculture" à travers la mécanisation, la fertilisation et l'utilisation rationnelle de l'eau. Cette modernisation doit concerner toutes les filières notamment les produits de large consommation comme les céréales, le lait et les produits maraîchers. Il a appelé, à cet effet, les différents acteurs à travailler en synergie pour relever ce défi. Abordant la filière laitière, qui a connu des perturbations, sinon des ruptures des livraisons dans plusieurs régions du pays au cours de ces deux derniers mois, le représentant du ministère a souligné le manque de coordination entre les acteurs concernés, qui doit s'améliorer pour répondre aux besoins de consommation. "C'est important de pouvoir développer la production nationale, d'avoir une meilleure visibilité pour mieux programmer. C'est pour ça qu'on a mis une nouvelle approche y compris dans le lien avec les laiteries, et il faut qu'on arrive à connaître les zones où se fait la distribution", a-t-il dit. Les importations de génisses devraient atteindre cette année 20.000 têtes, selon M. Ferroukhi.