Le projet de loi relatif aux aires protégées dans le cadre du développement durable a été voté lundi par l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée. Voté par la majorité des membres de l'APN, ce projet de loi présenté par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani, vise la création d'une agence nationale de régulation des aires protégées chargée de la gestion et de l'organisation de ces espaces. Dans sa présentation, M. Rahmani a affirmé que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour l'application de ce projet de loi avec l'implication des élus aussi bien au plan national que régional et local. Ce projet de loi auquel des amendements ont été proposés par les députés, prévoit que l'exploitation de ces aires soient confiées aux pouvoirs publics ou aux collectivités locales dans le cadre d'une entreprise publique. M. Rahmani a souligné lors de sa présentation l'importance des aires protégées aux plans environnemental, scientifique, éducatif, social, culturel et écologique" relevant que ces zones protégées sont "des laboratoires en milieu naturel qui permettent d'obtenir des données précises sur le fonctionnement des écosystèmes et des espèces vivantes et qui contribuent à la diversification de l'économie locale et régionale". Il a estimé dans ce sens qu'"en dépit des efforts déployés pour la préservation de ces espaces, des facteurs socio-économiques et climatiques ont causé leur dégradation ce qui a rendu nécessaire l'élaboration du projet de loi en question". Ce projet de loi définit, a précisé le ministre, les modalités de préservation, de classification et de gestion des aires protégées dans le cadre du développement durable conformément aux principes législatifs en vigueur en matière de protection de l'environnement. Les aires protégées sont classées sur la base de leur situation écologique en sept catégories dont le parc national (parcs du Djurdjura et d'El Kala), le parc naturel (parc de Souk Ahras), la réserve naturelle intégrale (genévriers de Khenchla) et la réserve naturelle (réserve maritime des Iles Habibas). Ces milieux naturels englobent par ailleurs la réserve de gestion des habitats et des espèces tels la réserve (arganiers de Tindouf), le site naturel (les chutes d'eau et les dunes) et le corridor biologique (celui situé entre Djurdjura et Gouraya). Le projet de loi souligne en outre l'importance de l'éducation environnementale dans les différents cycles pour l'ancrage d'une culture environnementale durable chez les générations montantes. Par ailleurs, le rapport complémentaire du projet de loi a souligné l'importance de la lutte contre la désertification et la protection de la biodiversité notamment les réserves naturelles intégrales situées dans les parcs culturels ainsi que l'importance de la sensibilisation de la société sur la protection de l'environnement.