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Le rapport de la Délégation européenne pour le Sahara occidental adopté : Rabat perd la bataille de Bruxelles

Le Maroc a, durant près de quatre années, fait obstacle à la Délégation ad-hoc pour le Sahara occidental aux fins d'une enquête sur les atteintes aux droits de l'Homme et les violences que subissent les Sahraouis. Mardi dernier, la Délégation des eurodéputés a adopté son rapport. Accablant pour les forces d'occupation marocaines.
«Le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste onusienne des territoires non autonomes qui restent à décoloniser. Conformément au droit international, le statut de territoire non autonome ne cesse que par l'exercice du droit à l'autodétermination». A la lecture de cette introduction du rapport de la délégation ad-hoc du Parlement européen (PE) pour le Sahara occidental, les représentants diplomatiques marocains sont restés de marbre. Dans la salle G1 du PE, le président de la Délégation ad-hoc, Ioannis Kasoulides (Chypre), continuait le réquisitoire : «la situation des droits de l'Homme des Sahraouis est intrinsèquement liée à l'impossibilité, jusqu'à ce jour, de résoudre cette question de l'exercice de l'autodétermination du peuple sahraoui». Le représentant du Polisario auprès de l'UE, Mohamed Sidati, prenait note. L'ambassadeur algérien annotait en marge du rapport quelques observations. Les Marocains ne bougeaient toujours pas. Mardi au PE, parallèlement à la plénière de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) où la question palestinienne était le centre des débats, celle du peuple sahraoui se rappelait au souvenir des Européens. Le hasard a fait croiser le destin des deux peuples à la recherche de la liberté. Puis, tour à tour, les membres de la délégation ad-hoc se sont exprimés sur le contenu du rapport. L'eurodéputé français Hutchinson a estimé que le rapport est marqué par des opinions politiques plutôt que par un diagnostic sur la situation humanitaire du peuple sahraoui, but et objectif de la mission. Il ajoute qu'il a visité la ville de Laâyoune (occupée) mais n'est pas allé dans les camps des réfugiés de Tindouf. Terrible aveu de partialité. Juger la situation d'un peuple sans le connaître et sans lui rendre visite. En manque d'argument, il ajoute : «le rapport a été aux mains de journalistes (espagnols) avant son adoption. C'est une fuite grave, parce que l'opinion publique a considéré que telle est l'avis de la délégation parlementaire». Cela veut dire que le rapport accable l'occupant marocain et le condamne. Peut-il en être autrement pour un peuple colonisé ? En réponse au Français, les eurodéputés espagnols ont rappelé les péripéties de la délégation parlementaire. Mise en place en 2005, la délégation ad-hoc a pu visiter dès septembre 2006 les camps de réfugiés à Tindouf sous contrôle du Front Polisario, «lequel s'est montré d'une extrême disponibilité», précise le rapport. Les eurodéputés ont, après avoir été reçus par les premières autorités sahraouies, pu travailler librement : contact avec les populations et les responsables humanitaires. Ca n'a pas été le cas avec les responsables marocains qui ont opposé plusieurs refus et émis des réserves sur la composante de la délégation ad-hoc, avant d'accueillir les eurodéputés qu'en janvier 2009. Soit près de quatre ans après son installation. Les manoeuvres des Français visaient la remise en cause du rapport. Echec, le rapport a été adopté et sera très vite soumis à la Conférence des présidents des groupes parlementaires avant de servir de référence au Conseil européen. Ce qui s'est passé mardi au PE est une autre victoire du peuple sahraoui dans sa quête de liberté. Car, comme l'ont souligné les eurodéputés, «bien sûr que la question sahraouie est traitée par les Nations unies, mais l'Europe ne peut pas ne pas s'impliquer dans un conflit qui est à ses portes». Et de faire le lien avec la construction du partenariat euro-méditerranéen (UPM) - autre parallèle avec la question palestinienne - ainsi que celle de l'Union maghrébine. La question sahraouie fait désormais partie des préoccupations de l'UE qui vient de l'inscrire, officiellement, à son agenda politique. Sans donner le temps aux diplomates algériens, marocains et sahraouis de s'exprimer, le président de la Délégation a levé la séance. L'ambassadeur de l'Algérie, Halim Benattalah, a commenté : «Nous avons aidé le PE et lui avons fait confiance bien que l'objet de la mission - les droits de l'Homme au Sahara occidental - ne nous concernait pas. Nous avons facilité les choses pour les eurodéputés». Effectivement, il faut bien rappeler que c'est à la suite des graves violations des droits de l'Homme et à la répression des populations sahraouies, dans les villes occupées par le Maroc, que la PE a fini par s'impliquer directement. Le représentant du Polisario a fait la déclaration suivante : «Par cette recommandation, la Délégation du PE joint sa voix à celles déjà nombreuses, qui réclament au SG de l'Onu et surtout au Conseil de sécurité, l'extension du mandat de la Minurso au domaine des droits de l'Homme... une demande qui rejoint celle émise par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme qui, dans son rapport de mai 2006, affirme que le droit à l'autodétermination pour le peuple sahraoui doit être assuré et mis en place sans attendre». C'est le premier printemps des Sahraouis en 33 ans d'occupation.

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