La rentrée universitaire 2010-2011 s'est déroulée "normalement" à travers les universités d'Alger hormis quelques perturbations enregistrées dans certains départements pour des raisons "objectives" ou "fabriquées", ont souligné les recteurs de ces universités. Dans des déclarations à l'APS, ces responsables ont affirmé que la rentrée universitaire 2010-2011 s'est déroulée dans de "bonnes" conditions et que toutes les conditions matérielles et humaines ont été réunies pour accueillir le nombre croissant d'étudiants notamment dans certaines spécialités. Le recteur de l'université d'Alger 2 (Bouzareah), Abdelkader Henni a indiqué que son établissement "fonctionne normalement en dépit de perturbations enregistrées dans le département Traduction et Interprétariat". Les cours reprendront samedi dans ce département à la faculté des langues et des lettres après le débrayage observé depuis le début de l'année universitaire 2010-2011, a indiqué M. Henni qui a indiqué que le rattrapage des cours se fera lors des deux premières semaines des vacances d'hiver et de printemps avec l'éventualité de prolongation de l'année universitaire après accord du ministre du secteur. Evoquant le déroulement de l'année universitaire à l'université de Bouzaréah, M. Henni a affirmé que les cours ont "officiellement" débuté dans tous les départements de la faculté des sciences humaines et sociales alors celle des langues et lettres a connu un "certain retard" en raison du débrayage observé par les étudiants du département de la langue anglaise. L'Administration de l'Université, a-t-il ajouté, a fait preuve de pondération face à cette situation "grâce au dialogue et à la concertation" eu égard à la "subjectivité " de la revendication des étudiants. Le recteur de l'université de Bouzaréah a expliqué le retard enregistré dans le démarrage des cours à ce département au nombre important des étudiants inscrits, rappelant que le nombre des recalés a atteint 1151 auxquels s'ajoutent 674 nouveaux étudiants orientés vers cette spécialité, ce qui a engendré, a-t-il précisé, une "surcharge peu maitrisable". En raison du nombre élevé des étudiants de ce département (1815), M. Henni a souligné que pour régler ce problème, l'ancienne cantine et le cercle universitaire ont été convertis en locaux pédagogiques " qui sont actuellement à un stade d'aménagement avancé". Concernant le retard enregistré dans le démarrage effectif des cours au département de langue française , le premier responsable de l'université de Bouzaréah l'a attribué au problème posé au niveau du traitement informatique concernant l'attribution des diplômes et les réinscriptions soulignant que les cours se déroulent "normalement". A l'USTHB de Bab Ezzouar, la rentrée universitaire s'est déroulée, selon son recteur Benali Benzaghou , conformément à un programme d'action établi préalablement par l'Administration de l'Université, ce qui a permis un déroulement normal des cours. Prés de 28.000 étudiants dont 6.342 nouveaux inscrits ont été recensés à l'USTHB pour l'année universitaire 2010-2011. Sachant que plus de 90% des étudiants sont inscrits dans les système LMD. Après avoir souligné que l'ancienne organisation pédagogique va être supprimée, M. Benzeghou a indiqué que les principales missions de l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène demeureront la formation en doctorat et la recherche. A ce propos, il fait savoir que le nombre de diplômes de Master dépasseront 300 diplômes contre plus de 100 doctorats, exprimant sa satisfaction quant au travail accompli par l'université en matière de formation qui répond au besoins du marché du travail en Algérie. S'agissant du doctorat suivant le système LMD (licence master doctorat), M. Benzeghou a souligné que cette année verra le lancement de l'opération pour la première fois à l'Université de Bab Ezzouar. L'administration a reçu, a-t-il ajouté, des demandes d'inscription pour 207 postes ouverts qui concernent 18 doctorats. Pour sa part, le recteur de l'Université d'Alger (faculté centrale), Tahar Hadjar, a fait savoir que la rentrée s'est déroulée dans des conditions ordinaires et que la pression était présente en raison du nombre élevé des étudiants. "Bien que l'université a fait face à cette situation avec bon sens, elle n'a pu cependant satisfaire toutes les demandes à l'exception de celles répondant aux conditions requises", a précisé M. Hadjar. Il a ajouté que "les cours ont débuté dans l'ensemble des classes, à l'exception de la Faculté de Droit qui a connu quelques "troubles légers". "La situation a été maîtrisée et des solutions ont été trouvées aux revendications de certaines organisations estudiantines", a-t-il affirmé. "Certaines de ces préoccupations étaient "logiques", a estimé M. Hadjar qui a ajouté qu'elles s'articulaient autour du problème du passage. M. Hadjar a estimé que la rentrée universitaire s'est déroulée dans le calme et de manière ordinaire y compris dans les autres facultés, rappelant que l'Université d'Alger compte 40000 étudiants répartis sur trois facultés dont plus de 5500 nouveaux. La rentrée universitaire a été marquée cette année par l'évaluation de tous les établissements universitaires nationaux en termes de critères de compétence. Cette opération s'inscrit dans le souci de garantir la qualité de l'enseignement qui sera le slogan pour cette année. 237 000 nouveaux étudiants et plus de 186 000 diplômés ont été enregistrés cette année. Le nombre de places pédagogiques est passé à 1 300 000 places et la capacité d'hébergement est de 560 000 lits répartis sur 368 résidences universitaires.