Un grand nombre de nouveaux bacheliers ne savent pas dans quelle filière ils ont été orientés. C'est à pas de tortue que les inscriptions universitaires 2006/2007 ont débuté, hier, sur l'ensemble des établissements universitaires du territoire national. Même si tous les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la procédure d'inscription, ont été mis à la disposition des nouveaux bacheliers, on a enregistré durant la matinée d'hier un début timide et une affluence moins nombreuse, (140 étudiants ont été inscrits à 11 heures), à l'université des sciences humaines et sociales de Bouzaréah, Alger. Cela s'explique, selon le recteur de l'université d'Alger, M.Tahar Hedjar par le fait que la plupart des nouveaux bacheliers n'ont pas reçu leur orientation. «C'est tout à fait normal qu'il n'y ait pas de bousculade dans les salles d'inscription. La majorité des étudiants ignorent dans quelles filières ils sont orientés..» a déclaré M.Hedjar. Deux grandes salles -climatisées - d'inscription, des amphithéâtres, une cellule d'orientation, des bureaux réservés aux recours, un renfort en personnel, estimé par les responsables très suffisant, a été dépêché pour la circonstance. On constate dès l'entrée aux salles d'inscription une bonne fluidité. Les étudiants n'attendent pas beaucoup pour s'inscrire. En deux à trois minutes, on obtient la carte et le certificat d'étudiant et même la fameuse carte magnétique. «Je suis très satisfaite quant aux conditions d'inscription. On a été bien informés et bien orientés. J'ai terminé mes inscriptions en quelques minutes seulement», a témoigné Arousse Dallal, 18 ans, inscrite en faculté de traduction et interprétariat. Le fait marquant cette année est que la salle réservée aux recours était quasiment vide. Dans la première journée d'hier, on n'a pas enregistré un nombre élevé de recours. Cela ne veut absolument pas dire que tout le monde était content et que tout le monde a été orienté selon ses voeux parce que les nouveaux bacheliers n'ont pas reçu leur fiche d'orientation d'une part, et les inscriptions ne viennent que de commencer d'autre part. Donc rien n'exclut qu'on va recenser des cascades de recours comme d'habitude. A ce propos, le recteur de l'université d'Alger souligne que le recours obéit à quelques critères. «Il faut attendre d'abord les affectations. S'il y a des étudiants mécontents on va étudier leur cas ensuite», déclare le même interlocuteur. Et de préciser «à condition que les recours soient bien fondés». C'est-à-dire? «Par exemple, répond Hedjar, s'il y a un bachelier qui a été orienté vers une filière qui ne figure pas dans ses choix et qu'il a la moyenne requise pour obtenir son choix.» Dans le même sens, Hedjar précise que les nouveaux bacheliers confondent entre le recours et la réorientation. «Il faut savoir distinguer entre les deux. Le recours ne se fait que dans le cas où on enregistre une faute administrative, comme je viens de le souligner. A part ce motif, les autres réclamations sont considérées comme demandes de réorientation.» Avec plus de précisions le chargé de communication au niveau de l'université d'Alger, a tenu à rappeler que la procédure de l'orientation se fait sur la base de cinq paramètres, à savoir le choix de l'étudiant, la moyenne obtenue et celle exigée pour y accéder, la nature du Bac, le découpage géographique et enfin la capacité d'accueil des instituts, c'est-à-dire le nombre de places pédagogiques disponibles. Sur ce point, le premier responsable de l'université d'Alger a indiqué que son université se prépare à accueillir plus de 21.000 étudiants pour la prochaine rentrée. Ainsi, l'université d'Alger a-t-elle les postes pédagogiques nécessaires pour accueillir ce nombre d'étudiants? A cette question Tahar Hedjar répond que «on s'est préparé pour ça. Il n'y aura pas de problème sur ce volet. On a réceptionné quatre mille places équipées en mobilier pédagogique à Dely Ibrahim, on va aussi recevoir deux mille places dans la nouvelle faculté de journalisme à Ben Aknoun. En plus, on a enregistré près de 20.000 étudiants diplômés sortants. Donc on a de quoi satisfaire cette demande». Enfin, les inscriptions se poursuivront jusqu'au 31 du mois en cours.