Les travaux de la 4e Assemblée générale de l'Union africaine de radiodiffusion (UAR) ont débuté dimanche à Alger. La rencontre, qui regroupe 25 pays, examinera la situation financière de l'UAR et procédera au renouvellement des différentes instances, notamment la présidence et la vice-présidence ainsi que la composition des commissions spécialisées. La question "cruciale" du passage du système analogique à la technologie numérique sous tous ses aspects, particulièrement ceux concernant la production et la diffusion, sera débattue par les quelque 70 représentants d'organismes de radio, télévision et télédiffusion. Au cours de cette AG, l'UAR consacrera une session extraordinaire aux droits de retransmission des grands événements sportifs, notamment les compétitions continentales de football. Dans le même contexte, une communication sera présentée aux organismes membres de l'UAR par un représentant de la FIFA, cette instance du football mondiale étant liée à l'UAR par un accord de partenariat stratégique. Le directeur général de la Radio nationale, Tewfik Khelladi, s'est félicité, dans une allocution, du nombre de dirigeants et d'organismes de radiodiffusion du continent africain présents à l'AG pour débattre de la situation actuelle de l'UAR et réfléchir aux réponses à apporter aux multiples défis qui se posent à l'avenir de l'audiovisuel en Afrique, notamment, le défi numérique, la question des échanges de programmes et les droits sportifs. "Il est tout à fait clair que la tenue de cette 4e Assemblée générale à Alger est synonyme de la continuité de cet engagement envers l'Afrique de l'audiovisuel à laquelle nous croyons fermement depuis toujours", a-t-il ajouté soulignant que l'UAR fait face à des difficultés conjoncturelles. Il a fait savoir que l'origine de ces difficultés est liée, notamment, à un contexte économique "très difficile" propre à une majorité de pays membres qui "n'honorent plus leurs obligations financières". M. Khelladi a également indiqué que les difficultés de l'UAR viennent aussi du fait que cette dernière "n'arrive pas à assurer régulièrement des services à l'ensemble de ses membres dans les domaines liés à la radiodiffusion", ajoutant qu'"outre la faiblesse de l'échange de programmes, l'exemple le plus édifiant est la question des droits sportifs". Il a expliqué que les difficultés de l'UAR viennent également des "contraintes" que subissent ses membres pour "mieux les accompagner vers le monde numérique en termes d'expertise et de formation". Face à cette situation, "l'Algérie pense fermement que l'UAR doit continuer, avec conviction et détermination, pour devenir un véritable espace de réflexion sur les problèmes qui se posent aux radiodiffuseurs africains, un espace de dialogue, de coopération et de partenariat dans le plus profond respect de la diversité de ses organismes membres", a-t-il conclu. Pour sa part, le président de l'UAR, Julien-Pierre Akpaki a indiqué que les défis que confronte l'Union sont "nombreux" et "importants", soulignant que le défi "vital" auquel font face les médias africains est "la mutation de l'analogique vers le numérique". Il a ajouté, par ailleurs, que le "combat" que l'ensemble des membres de l'UAR doivent gagner est celui de "l'acquisition des droits sportifs qui deviennent, a-t-il dit, de jour en jour insupportables pour l'économie fragile des Etats et des organismes". "La direction exécutive de l'Union a besoin pour les défis d'aujourd'hui et de demain, d'un département qui s'occupe de l'élaboration et de la mise en œuvre d'une stratégie de marketing de nos programmes", a relevé M. Akpaki. Il a évoqué, en outre, quelques actions menées par l'Union durant les deux dernières années, citant comme exemple le partenariat avec la FIFA qui a fait bénéficier, aux professionnels des médias africains, d'une série de formations, ainsi que l'exemple de la participation de l'UAR au sommet mondial sur les changements climatiques en 2009 à Paris et de la 4e réunion du forum mondial sur les médias électroniques au Mexique.