La création d'une école-chantier pour la réhabilitation du vieux bâti à haï Sidi El Houari, a été décidé récemment par le wali d'Oran. Cette école pour pépinières d'artisans sera créée en partenariat avec le secteur de la formation professionnelle, pour dispenser un cursus d'apprentissage dans les métiers de réhabilitation des immeubles, a indiqué le responsable de la wilaya lors de la présentation d'une étude diagnostic sur ce quartier de la ville d'Oran. Les diplômés auront des cartes d'artisans avec cahiers de charge pour la réhabilitation d'un nombre d'immeubles de Haï Sidi El Houari qui font partie du patrimoine de la ville, a-t-il ajouté. Dans le même contexte, il a proposé des mesures d'urgence pour permettre la sauvegarde du patrimoine du quartier de Sidi El Houari, le "vieil Oran". Selon un représentant d'un bureau d'études ayant fait la présentation d'une étude-diagnostic sur les stratégies pour la réhabilitation de ce quartier, environ 80 % des monuments historiques se trouvent à haï Sidi El Houari. Il s'agit notamment de la tour des mérinides, la Casbah d'Oran, le palais du Bey, la mosquée du Pacha en étude de restauration, l'ancien tribunal turc, Dar El Arrich, et la maison du père de l'Emir Abdelkader, qui est à l'état d'abandon. Quelque 378 immeubles ont été inventoriés a souligné cet expert. Le quartier de Sidi El Houari dispose de 21 monuments classés et autant à classer dont Aïn Blel. La wilaya d'Oran dispose de deux autres programmes de réhabilitation du vieux bâti, ceux de 200 et de 400 immeubles.