Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamal Ould Abbas a annoncé mercredi à Alger la signature de trois décisions ministérielles sur le dépistage précoce, la disponibilité du traitement et l'accompagnement psychologique et social des personnes atteintes du sida. La signature de ces décisions s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le sida et la bonne prise en charge des malades, a indiqué le ministre à l'occasion de la célébration, le 1er décembre, de la journée mondiale de lutte contre le sida. Le recul du nombre de malades est du, selon le ministre, à la disponibilité du traitement et à la prise en charge des malades. Pour le ministre, il est important de placer la prévention, le dépistage précoce de la maladie et la gratuité du traitement parmi les priorités mondiales, affirmant la nécessité de renforcer les efforts pour la réalisation des objectifs du millénaire sur la lutte contre cette maladie. Le rôle de la société civile en matière de prévention et de sensibilisation des catégories à risque et l'action commune avec les autres secteurs pour la promotion du dépistage précoce, a été mis en exergue par le ministre. Le coordinateur des Nations Unies à Alger, Mamadou Mbye a, pour sa part, souligné les efforts déployés au niveau mondial en matière de lutte contre le sida, relevant quelques dysfonctionnements tels l'indisponibilité du traitement dans certains pays notamment ceux de la région subsaharienne et l'exclusion dont souffrent les malades dans d'autres pays. Dr. Kamal Ait Oubelli, de la direction de la prévention au ministère de la santé a, de son côté, évoqué les mesures prises par l'Algérie pour stopper la maladie dès le recensement des premiers cas en 1985 et la coordination entre les secteurs et les agences internationales de prise en charge de la maladie. Le représentant de "Onu-Sida Algérie" Dr Adel Zeddam a, quant à lui, souligné le rapport mondial sur le sida, affirmant le recul de la maladie dans le monde. Il a dans ce sens, cité certains pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient où l'on enregistre une augmentation du taux de contamination en raison des tabous et des mentalités régnantes sur le HIV, précisant que 90% des personnes atteintes du virus ignorent leur maladie. Le Dr Achour Amrane de l'hôpital El Hadi Flici qui se charge des malades atteints du virus HIV à travers le territoire national a parlé des personnes atteintes du virus, au nombre de 300 malades dont 100 enfants, qui se traitent dans son établissement. Le traitement, a-t-il dit, a contribué à faire reculer la maladie, sans oublier les analyses qui aident à dépister précocement la maladie et certaines autres affections graves.