Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Bouguerra Soltani a estimé que la préparation des élections législatives et locales de 2012 sera plus "aisée" pour son parti grâce à l'expérience qu'il a acquise lors des précédentes échéances depuis plus de 19 ans. Intervenant jeudi sur les ondes de la chaîne II de la Radio nationale, M. Bouguerra Soltani a indiqué que la réunion du conseil de la choura du MSP prévue fin décembre examinera de manière exhaustive les questions relatives à la préparation des prochaines élections notamment l'article 31 bis de la Constitution amendée en 2008 stipulant une plus large représentation de la femme au sein des assemblées élues. Sur un autre plan, M. Soltani a précisé que le parti ne cherchait pas d'autres alliances en dehors du cadre de l'Alliance présidentielle que le MSP tend à promouvoir en partenariat politique, "toutefois, a-t-il dit, cela n'empêche pas le mouvement d'établir "un partenariat" d'ordre culturel et déontologique avec d'autres acteurs politiques et forces vives, partageant les mêmes visions, sur les grandes questions nationales pour l'édification d'un Etat fort et démocratique. S'agissant du différend au sein du mouvement, M. Soltani a fait savoir que la porte reste ouverte devant tous ceux qui désireraient y retourner à deux conditions : dissolution du parti crée et le retour au mouvement à titre individuel. Pour ce qui est de la levée de l'état d'urgence, M. Soltani estime que son maintien constituait un "spectre" pour les politiques et hommes d'affaire algériens et étrangers désireux d'investir en Algérie rappelant que son parti avait appelé depuis plus d'une dizaine d'années à mettre un terme à cette situation. Evoquant la loi sur le foncier agricole, M. Soltani a indiqué que la situation du foncier restait "complexe" et exigeait une prise de "décisions politiques audacieuses" à même d'assurer les droits des "vrais" agriculteurs. Concernant la nouvelle stratégie de soutien à l'industrie, M. Soltani a mis en avant l'importance d'un partenariat économique et technologique avec des opérateurs étrangers appelant à relancer les partenariats entre hommes d'affaires algériens et étrangers en vue de mettre un terme à certains investissements étrangers dont les initiateurs veulent transférer des fonds llégalement. Revenant sur la criminalisation du colonialisme, le président du MSP a réitéré les trois revendications de son parti, à savoir "la reconnaissance par la France de ses crimes commis en Algérie", "les excuses qu'elle doit présenter au peuple algérien" et "les indemnisations", avant de s'interroger sur les raisons ayant entravé l'adoption du projet de loi portant criminalisation du colonialisme au moment où une loi glorifiant le colonialisme a été promulguée en France. Par ailleurs, M. Soltani a condamné la répression marocaine des sahraouis dans les territoires occupés réaffirmant le soutien de son parti à l'autodétermination du peuple sahraoui. Ce qui s'est passé récemment à El Ayoun "profite à la lutte du peuple sahraoui" pour son autodétermination, a-t-il ajouté soulignant que la position du MSP vis-à-vis de cette question "est claire" et toutes les positions du mouvement concernant des questions internationales sont le prolongement de la politique de l'Etat algérien.