Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abou Djerra Soltani, a affirmé, hier, à Alger que son mouvement rejette la politique de l'exclusion, tant des partis politiques que des indépendants, de la scène politique. Lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la session ordinaire du conseil consultatif du MSP, tenu les 14 et 15 juin, M. Soltani, qui a estimé que l'exclusion politique serait “une injustice”, a souligné que les amendements proposés de la loi électorale “n'excluent personne, bien au contraire, ils offrent à tous les partis l'occasion de relancer leurs activités et se préparer aux prochaines échéances”. Les propositions d'amendement, ajoute M. Soltani, concernent essentiellement deux articles, dont l'un porte sur les élections locales et l'autre sur les législatives, précisant que cette révision, axée sur la participation politique de chaque parti, vise “à assainir la scène politique de certains parasites qui n'ont aucune représentativité populaire”. Dans le cas de l'adoption par le Parlement de ces propositions, seuls les partis qui auront obtenu 4% des suffrages exprimés lors des trois dernières échéances électorales auront droit à la participation politique, à condition que le taux considéré soit réparti sur au moins 25 wilayas. Concernant les partis n'ayant pas obtenu le taux requis, les amendements proposés “excluront, en cas d'adoption, ces derniers du paysage politique sans retrait d'agrément, mais se verront dans l'obligation de présenter un nombre de signatures équivalant à 5% de l'électorat”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Soltani a estimé que le rôle du mouvement sera “efficace” après les élections locales prévues fin novembre prochain. R. N.