Le 1er colloque international sur les sondages et mesures d'audience se tiendra les 11, 12 et 13 avril à Alger sous le thème "L'opinion publique, les sondages comme instrument de mesure et d'information", ont annoncé jeudi les organisateurs. Cette rencontre, destinée aux professionnels des sondages d'opinion, sera un espace d'échanges entre experts nationaux et étrangers sur les méthodes et techniques de sondage, ont précisé les organisateurs lors d'un point de presse consacré à l'événement. Au cours du colloque, académiciens, praticiens et outilleurs apporteront des éclairages sur le développement de la pratique du sondage dans le monde et en Algérie particulièrement, selon la même source. La présidente du conseil chargé de l'organisation du colloque, l'universitaire Amina Kadri-Messaid, a donné un aperçu historique de la technique du sondage dans le monde qui représente, a-t-elle dit, "l'une des pratiques qui indiquent le niveau de démocratie au sein d'une société, car il s'agit d'un moyen d'expression et d'écoute des différents avis". Constatant un "retard" en Algérie en terme de pratique des sondages au sein de l'ensemble des institutions ou entreprises relevant des secteurs privé et public, Mme Kadri-Messaid a plaidé pour la création d'un institut de formation spécialisé en sondages et pour la réglementation de la profession dans ce domaine, à travers la mise en place d'un cadre législatif. Elle a, également, souligné la nécessité de créer une synergie entre les différentes agences et sociétés spécialisées dans les sondages pour aboutir à des formules à même de développer la pratique des sondages chez les institutions et les entreprises, afin de "les aider dans la prise de décisions". Des représentants d'agences spécialisées en conseil en publicité média et hors média ont relevé un manque de demandes de sondages de la part des entreprises, tous secteurs confondus, estimant que la pratique des sondages en Algérie en est encore à ses débuts, en dépit de l'existence de compétences en la matière. De son côté, le président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), Ahmed Madi, a déploré l'absence d'un catalogue général des éditeurs algériens, de statistiques exactes sur le lectorat et de données précises sur le livre d'une manière générale, notamment, ce qui concerne la préférence des thèmes et la distribution. Pour lui, cette situation est due au manque de coordination entre les éditeurs qui, a-t-il indiqué, "n'ont pas encore la culture de procéder à des études ou des sondages sur le lectorat".