Le Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a affirmé, lundi au Caire, que ses rencontres avec la communauté algérienne établie dans les différents pays qu'il a visités permettaient de dégager un plan global en faveur de ces communautés basé sur les données du terrain. L'une des priorités de ce plan consiste en la prise en charge des préoccupations de cette communauté notamment dans les pays voisins et arabes au regard des spécificités de la communauté algérienne établie dans ses pays et la nature des relations politiques avec les pays d'accueil, a déclaré M. Benatallah à l'APS avant de se diriger vers la Syrie dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient. Les informations sur la situation de la communauté à l'étranger nous permettront de dégager un plan "de prise en charge efficace et de poser ses problèmes aux pays d'accueil auxquels nous sommes liés par des conventions". Il a relevé à l'occasion la nombre réduit de la communauté algérienne en Egypte (1600) dû notamment au retour d'un nombre important d'étudiants algériens suite aux événements qui ont suivi le match de qualification pour la coupe du monde de football. M. Benatallah a affirmé avoir pris note des préoccupations quotidiennes de la communauté notamment pour ce qui est de la couverture sanitaire, le logement et les frais de scolarisation. Selon M. Benatallah, l'ambassade d'Algérie au Caire s'est engagée à contribuer à trouver des solutions à nombre de ces problèmes précisant que la couverture socio-sanitaire demeurait une priorité. Il a été convenu lors de la réunion avec les membres de la communauté de dynamiser le rôle de l'avocat pour prendre en charge les doléances et les problèmes de la communauté. A propos de sa visite en Libye, M. Benatallah a indiqué que la communauté algérienne y "était intégrée et que les autorités de ce pays d'accueil la traitait normalement". Il a toutefois relevé une baisse du nombre des membres de cette communauté par rapport aux années précédentes qui est passé de 19.000 ressortissants durant les années 80 à près de 9.000 actuellement. Les conditions économiques en Libye qui s'oriente vers l'ouverture et l'économie de marché et les décisions prises par les autorités libyennes (lutte contre l'immigration clandestine, même s'il elle n'est pas dirigée contre les Algériens) ont eu un impact négatif sur la communauté, a-t-il expliqué ajoutant que les algériens se rendent en général en Libye pour des raisons économiques et non dans le but de s'y établir. Concernant les problèmes de la communauté algérienne en Libye, le ministre a indiqué qu'ils étaient identiques à ceux des nationaux établis en Egypte. Toutefois, a-t-il précisé, il existe des conventions avec la Libye et pas avec l'Egypte où le nombre de la communauté est très réduit. Il a relevé, par ailleurs, que le problème du paiement de l'impôt posait un sérieux problème pour certains membres de notre communauté en Libye en raison de leur incapacité de s'en acquitter. M. Benatallah a enfin souligné avoir eu des discussions avec les responsables concernés en Libye pour tenter de trouver une solution à ce problème. Ils nous ont promis d'examiner la question. Les résultats devront être positifs", a-t-il ajouté.