La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a réitéré, jeudi à Dakar, la volonté de l'Algérie de contribuer à la réussite du Festival mondial des arts nègres prévu du 10 au 31 décembre au Sénégal, soulignant l'importance du "rayonnement de la culture africaine". "Nous avons toujours fait part de notre volonté de contribuer à la réussite de ce festival mondial dont le succès comme celui du Festival culturel panafricain d'Alger (PANAF 2009) signifie le couronnement de la culture africaine", a déclaré Mme Toumi à son arrivée dans la capitale sénégalaise où elle prendra part à la cérémonie d'ouverture du Festival mondial des arts nègres. Sur l'idée de rayonnement de la culture africaine, Mme Toumi a déclaré à l'APS qu'il s'agit de "montrer le retour de l'Afrique sur la scène mondiale". Après avoir mis en exergue "la capacité de production et de création" dont sont dotés les enfants de l'Afrique, la ministre de la Culture a indiqué que l'Algérie participera avec une délégation d'artistes et hommes de culture dans plusieurs domaines. Elle a, dans ce contexte, rappelé la "complémentarité" entre le PANAF d'Alger et le Festival mondial des arts nègres, d'où le choix, a-t-elle dit, d'exposer les productions littéraires et cinématographiques réalisées à l'occasion du PANAF 2009. "Il y a une continuité entre ces deux grands événements qui ont eu lieu sur le continent africain", a-t-elle relevé. Mme Toumi a, en outre, évoqué la participation de l'Algérie aux activités théâtrales avec la pièce "Fatma" de la grande comédienne Sonia. Une œuvre de dimension universelle traduite en français et jouée en Afrique ainsi que dans d'autres pays francophones. La musique, les expositions d'art, l'architecture traditionnelle, l'artisanat et la mode seront également parmi les disciplines dans lesquelles l'Algérie sera richement représentée, dans l'objectif de participer à "la réussite de ce grand festival", a indiqué Mme Toumi. Interrogée sur l'importance que revêt l'organisation en Afrique de ce genre de rendez-vous culturels, elle a noté que la multiplication des grandes manifestations à travers le continent offre un espace de "rencontre" pour les Africains qui peuvent, également, mesurer leurs capacités de produire et d'organiser dans le domaine culturel par rapport à ce qui se fait dans le monde. La ministre a estimé, aussi, que ces événements de grande envergure sont à même de "raffermir les liens entre les peuples du continent" et consolider la paix. "Il n'y a pas mieux que la culture pour atteindre cela", a-t-elle ajouté. De son côté, le ministre sénégalais de la Culture et des loisirs, Mamadou Boussoulèye, qui accueillait Mme Toumi à son arrivée à Dakar, a indiqué que c'est un honneur de recevoir, lors de ce festival, une forte délégation algérienne. "L'Algérie est un symbole très fort pour l'Afrique. La richesse de son patrimoine est exceptionnelle", a-t-il souligné. La 1ère édition du Festival mondial des arts nègres a été organisée par le Sénégal en 1966.