Le changement de statut de l'Institut national des sciences et de la technologie du sport (INFS/STS) de Dély-Brahim, devenu une "Grande école hors université", aura sans aucun doute un impact positif sur la recherche sportive et le niveau du sport algérien, ont estimé samedi les participants aux journées scientifiques sur la formation et la recherche organisées par l'INFS/STS. Lors des travaux de ces journées scientifiques, ouverts samedi à l'hôtel El-Djazaïr (Alger) sous le thème "La formation et la recherche, de l'INFS/STS à la Grande école" par Djalal Salim, chef de cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, le représentant du MJS a expliqué que ce changement de statut est intervenu en application de la nouvelle politique nationale relative au sport qui a été adoptée en décembre 2009. "Cette dernière permettra une meilleure gestion des ressources humaines et une meilleure prise en charge de la formation, notamment celle des encadreurs sportifs", a-t-il souligné. "Nous avons grand besoin de la recherche sportive. La nouvelle école sera un atelier de recherche qui travaillera de concert avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique", a ajouté encore M. Djalal. Le représentant du MJS a fait savoir que son ministère songe également à apporter des changements à d'autres établissements pour qu'ils se conforment aux exigences demandées. De son côté, le directeur de la nouvelle Ecole nationale supérieure en sciences et technologies des sports, Zerguini Taha Hocine, s'est félicité de ce changement intervenu fin novembre, estimant que le nouveau statut apportera un nouveau souffle à la recherche sportive et au sport en général en Algérie. "L'adoption d'un tel statut servira à l'amélioration de la gestion des ressources humaines et du niveau de la recherche. Ce nouveau statut permettra à l'école de mieux accomplir ses missions", a dit le conférencier. "Avant, nous n'avions pas le droit de faire de la recherche alors que maintenant, nous avons trois laboratoires: un sur la méthodologie de l'entraînement sportif, un autre sur la science biologique appliquée au sport et un dernier sur la science sociale appliquée au sport", a-t-il fait savoir. Quant aux conditions d'accès à l'école, M. Zerguini a expliqué qu'outre le diplôme de baccalauréat, les candidats devront passer un concours. "L'entrée à l'école se fera dorénavant sur concours, en plus du bac. Actuellement, nous accueillons près de 400 étudiants, mais avec notre projet d'extension, nous visons les 1500". "Le niveau va s'améliorer, vous allez voir comment le sport en Algérie va progresser", a-t-il estimé. Pour Mustapha Haouchine, représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce changement de statut permettra à la nouvelle école de prendre en charge sa propre recherche tout en ayant sa propre autonomie de l'université. Le technicien Boualem Laâroum a affirmé pour sa part que "c'est aux chercheurs maintenant de dynamiser l'école avec leurs compétences". "Maintenant, avec la nouvelle école, on aura la possibilité de faire de la recherche plus approfondie, ce qui va se répercuter sur le niveau de la formation et de la recherche sportives", a expliqué Laâroum, directeur du département développement et formation des entraîneurs au niveau de la Fédération algérienne de football (FAF) et diplômé de l'INFS/STS Rachid Harraîgue de Dély-Brahim. Au cours des deux jours que dureront les travaux, quatre thématiques seront débattues par des chercheurs et enseignants de l'intérieur du pays, des Algériens établis à l'étranger et des chercheurs étrangers, notamment français et tunisiens. Il s'agit de: "De l'institut de formation à la Grande école", "La pédagogie et les nouveaux programmes", "La post-graduation et la recherche", et enfin "La formation continue et le mouvement sportif national".