La dernière contre-performance des judokas algériens aux récents championnats du monde seniors hommes et dames de Rotterdam a, croit-on savoir, poussé la Fédération algérienne de judo (FAJ) à revoir sa façon d'entreprendre en matière de prise en charge de la pratique du judo de haut niveau. Il n'est plus question de mettre tout le monde dans le même rythme de préparation et de participation sportive internationale. C'est malheureusement ce qui se faisait par le passé. Dorénavant, Amar Benyekhlef, Soraya Haddad et Abderrahmane Benamadi seront pris en charge différemment en tenant compte de leur statut de champion de niveau mondial. Les programmes qui leur seront soumis auront une charge d'entraînement plus importante en volume et intensité. L'objectif c'est celui de mettre ces athlètes à niveau des réformes engagées par la Fédération internationale dans le domaine de la compétition qui est devenue plus fréquente surtout depuis l'introduction du nouveau système de compétition avec les étapes du grand chelem et les championnats du monde chaque année. Des points sont attribués aux judokas classés qui compteront dans le décompte final de qualification aux prochains Jeux olympiques de Londres. Pour ce faire, la FAJ vient d'installer une commission qui sera animée par Idir Idir, cadre formateur à l'Institut de formation nationale, formation supérieure en sciences et technologie du sport de Dély Ibrahim à Alger (INFS/STS) mais également entraîneur seniors filles du Groupement des pétroliers d'Alger (GSP). On ne connaît pas bien pour le moment les prérogatives précises de cet outil indispensable, mais une chose est sûre, il sera question de faire la part des choses entre un judo amateur et un autre professionnel plus exigeant dans un monde du sport de haut niveau où rien n'est laissé au hasard. Remporter une médaille olympique, nécessite certes le courage et le talent d'un athlète mais également et surtout de grands moyens, une régulière mise à niveau par rapport à ce qui se fait de mieux à l'échelle internationale. Les sciences du sport se doivent d'être mises en évidence, sans elles, rien de sérieux ne peut être construit. C'est un peu ce qu'on attend de la commission qui doit en principe débuter son travail au courant de la moitié du mois prochain. Bon vent !