Le monologue "Zahra" de la comédienne Tounès Aït Ali, présenté samedi au théâtre régional de Batna dans le cadre du festival national du théâtre amazigh, a enchanté le nombreux public. La pièce, écrite et mise en scène pour le théâtre régional de Mascara par Lamri Kaouane, met en lumière le combat d'une génération de femmes artistes kabyles ayant beaucoup donné à la scène artistique, aujourd'hui disparues, mais qui ont laissé derrière elles une relève déterminée à reprendre le flambeau. Evoluant au milieu d'un décor sobre, limité à des effets vestimentaires traditionnels et quelques articles de poterie de l'artisanat kabyle, "Zahra" n'en a pas moins affirmé avec force sa présence sur scène au travers de sa représentation d'une femme attachée à son authenticité, à son patrimoine et à ses racines, refusant obstinément de se laisser "absorber" par la modernité. Pour le directeur du TR Mascara, Rachid Djerourou, "le fait de se lancer dans l'expérience du théâtre amazigh est pour nous une tentative de découvrir les différentes facettes du riche patrimoine algérien. D'autant plus, a-t-il dit, que le théâtre est une forme d'expression universelle, ouverte sur toutes les langues. Le monologue Zahra, présenté hors compétition, est la première pièce à ouvrir la série des représentations prévues au cours de ce festival qui se poursuivra jusqu'au 18 décembre courant et qui fera défiler sur la scène du TR Batna des troupes professionnelles et amateurs des wilayas de Batna, de Tizi-Ouzou, de Béjaïa, d'Oum El Bouaghi, de Mascara, de Tlemcen, de Tamanrasset et Ghardaïa.