Le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux a été condamné vendredi par la justice, une deuxième condamnation en l'espace de six mois, poussant le Parti communiste français à juger " incompréhensible" son maintien à son poste. Dans cette dernière affaire, le ministre français a été condamné à 1euro de dommages et intérêts pour atteinte à la présomption d'innocence de l'ex-conseiller du chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie à la Chancellerie, David Sénat. Ce dernier, qui avait été placé en garde à vue de mercredi à jeudi pour être interrogé sur son implication présumée dans les filtres au journal Le Monde concernant le dossier Bettencourt, avait assigné le ministre de l'Intérieur en référé le 19 novembre. Brice Hortefeux avait alors estimé que cette démarche était "totalement sans objet, ni fondement". Il s'agit de la deuxième condamnation en six mois pour le ministre de l'Intérieur. Le 4 juin, il avait été condamné à 750 euros d'amende pour avoir tenu des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe. Il avait également fait appel de cette condamnation, qui concernait des propos diffusés sur internet, alors qu'il posait avec un jeune militant UMP né de père algérien, lors d'une université du parti en 2009. La date du procès en appel n'a pas encore été fixée. Réagissant aux démêlées de M.Hortefeux avec la justice, le PCF a jugé "totalement incompréhensible" son maintien comme ministre de l'Intérieur après sa condamnation, appelant le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy à respecter sa promesse de "République irréprochable".