Le meilleur gage d'avenir pour le cinéma arabe est "d'investir dans les jeunes", a estimé lundi à Oran le réalisateur et producteur émirati Abdallah Hassan Ahmed, en marge de la 4ème édition du festival international du film arabe (FIFAO). "Les pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie investissent énormément dans les jeunes. Pourquoi pas nous", s'est-il interrogé en trouvant que le court métrage est un meilleur créneau pour l'émergence de jeunes talents de producteurs, réalisateurs et comédiens. "De jeunes producteurs et réalisateurs aux Emirats arabes Unis (EAU), qui avaient à leur actif des courts métrages, peuvent réaliser aujourd'hui sans complexe de longs métrages", a-t-il déclaré à l'APS. A ce propos, il a indiqué que la nouvelle vague de jeunes cinéastes des pays du Golfe a produit des films qui ont eu des "succès retentissants, augurant d'un avenir prometteur". Selon Abdallah Hassan Ahmed, certains anciens producteurs doivent réviser leur méthode de travail et leur technique, en déclarant que "la nouvelle génération de cinéastes, indépendante, a une nouvelle vision du cinéma, loin des techniques hollywoodiennes". Au sujet du FIFAO, il a estimé que ce festival est unique en son genre en terme de promotion du film arabe favorisant l'émergence de nouveaux talents. "J'apprécie beaucoup ce festival qui m'offre la possibilité d'apprendre davantage de mes aînés arabes", a-t-il dit en faisant remarquer qu'Oran possède tous les atouts pour être une capitale incontournable du cinéma arabe. Ce jeune réalisateur émirati est considéré comme un pionnier de l'industrie du cinéma aux Emirats Arabes Unis et également l'un des premiers réalisateurs dans ce pays. Ses oeuvres ont obtenu plusieurs consécrations aussi bien arabes qu'internationales. Actuellement, il participe à la majorité de la production des films aux EAU. A noter que Abdallah Hassan Ahmed est membre du jury des longs métrages à la 4ème édition du Festival international du film arabe à Oran.