Les amateurs du septième art ont suivi, lundi soir à la salle de cinéma "Maghreb" d'Oran, les films "Chetti ya deni" du Liban et "Ibn Babel" d'Irak entrés en lice pour décrocher le prix "Ahaggar d'or" des longs-métrages du Festival international du film arabe. Le film libanais "Chetti ya deni" (Que vienne la pluie), réalisé par Bahij Hojeij revient sur un documentaire sur les enlèvements qui ont eu lieu pendant la guerre au Liban où Ramiz se fait enlever au milieu des années quatre-vingt et relâché vingt ans après, alors que sa famille ignorait son sort et le considérait comme mort. Le retour brusque de Ramiz, qui semble très affecté moralement et physiquement, secoue la famille. Ses enfants ne le reconnaissent pas et sa femme Maria, pleine d'énergie et pragmatique, tente de reconstruire l'unité familiale. Ramiz rencontre dans des circonstances dramatiques Zineb dont le mari a été enlevé durant la même période. Une relation romantique naît entre ces deux personnes désemparées, selon le synopsis du film d'une heure et demie. Cette œuvre, interprétée par une pléiade d'acteurs et dont le scénario est écrit par le réalisateur ainsi que Sam Brodwell et Imane Hamidane, avait obtenu le prix de la perle noire au festival du cinéma d'Abu Dhabi. Le film irakien "Ibn Babel" (Fils de Babylone), réalisé par Mohamed Al Daradji, traite de l'histoire d'un enfant kurde qui va, en 2003 en compagnie de sa grand-mère, à la recherche de son père arrêté par les forces de sécurité à la fin de la guerre du Golfe, il ya 12 ans. Tout au long de la route du désert, l'enfant et sa grand-mère rencontrent des personnes qui peuvent les aider et qui partagent le même sort. Et tout le monde se met à la recherche d'une personne disparue et d'une vie nouvelle jusqu'à ce que l'enfant atteigne le sud de Babylone et reconnaisse un ancien soldat, qui peut l'aider à retrouver son père. Malgré son jeune âge, la vie d'Ahmed change complètement après avoir compris clairement la portée de ce voyage...