Les conseils des ministres arabes de l'intérieur et de la justice ont examiné mardi au Caire, les moyens à même de réactiver la convention arabe de lutte antiterroriste et à renforcer la coopération entre les deux conseils. La réunion, à laquelle participent le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia et le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaiz, a approuvé les recommandations issues des commissions préparatoires relevant des deux conseils relatives à la réactivation de la convention arabe de lutte antiterroriste et aux moyens permettant le raffermissement de la coopération entre les deux Conseils. A l'issue de la séance à huis clos, les ministres signeront cinq (05) conventions arabes concernant le renforcement de la coopération entre les pays arabes dans les domaines sécuritaires et judiciaires. Il s'agit de la convention arabe de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, de la convention de lutte contre la corruption, de la convention de lutte contre le crime organisé transfrontalier de la convention de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication (TIC) et enfin de la convention arabe sur le transfèrement des détenus incarcérés dans les établissements pénitentiaires et de rééducation. La séance plénière d'ouverture de la réunion a été marquée par les interventions du président d'honneur du Conseil des ministres arabes de l'intérieur, le ministre saoudien de l'intérieur, M. Nayef Ben adelaziz et le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa ainsi que les présidents des deux sessions actuelles de l'intérieur et de la justice. Les intervenants ont affirmé que la convention arabe de lutte antiterroriste était "la première du genre" en matière de lutte contre le terrorisme, estimant que cette convention "traduisait l'engagement des pays arabes à faire face au terrorisme à différents niveaux". Les cinq conventions reflètent l'adaptation des pays arabes à l'ère de la globalisation "étant donné qu'un état ne peut à lui seul faire face aux crimes qui marquent notre époque", indiquent des sources proches de la Ligue arabe, affirmant que les ensembles régionaux "peuvent lutter contre ces crimes". Lors des travaux de la 26e session du conseil des ministres arabes de la justice, les ministres avaient adopté lundi la proposition algérienne sur la criminalisation du paiement de rançon dans les crimes terroristes. Les ministres arabes de la justice avaient adopté, lors de cette réunion, la nouvelle composition de bureau exécutif. L'Algérie a été élue vice-présidente de ce bureau, rappelle-t-on.