La 5e édition du festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes s'est ouverte, mardi soir à la salle Ibn Zeidoun (Riad El Fath), avec la participation d'une pléiade d'artistes étrangers de Tunisie, du Maroc, de Syrie, d'Inde, de Chine, d'Espagne, d'Italie et du Portugal. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souâd Bendjaballah, ainsi que de plusieurs personnalités, intellectuels, artistes et journalistes. A cette occasion, Mme Toumi a indiqué que l'objectif de cette manifestation était de valoriser et de promouvoir la musique andalouse, rappelant l'existence de six festivals de la musique andalouse en Algérie, notamment à Tlemcen, Constantine, Koléa et Blida. "Cette musique est issue du peuple algérien qui a su préserver son patrimoine, en dépit des tentatives coloniales visant à dénaturer la culture algérienne", a souligné Mme Toumi avant d'ajouter que ce festival constitue un espace de dialogue entre les cultures. La ministre a exprimé l'attachement du peuple algérien à sa culture tout en restant ouvert sur les autres cultures avant d'annoncer l'ouverture officielle de la 5e édition du festival international de la musique andalouse. Dans une allocution, le commissaire du festival, Rachid Guerbas, a souligné que cette soirée artistique se veut un hommage au chanteur Dahmane Benachour, ajoutant que la musique andalouse a enregistré de grands progrès en dépit des difficultés rencontrées. La manifestation a commencé par un concert musical conduit par le maestro Smaïl Hakem, disciple de Dahmane Benachour, qui a présenté des "waslates" et des morceaux du patrimoine andalous. Les associations "El Maqam" de Constantine (Prix du festival national du malouf), "Ahbab Larbi Ben Sari" (Prix du festival national de la musique Hawzi) et "Mustapha Benkhoudja" d'Oran (Prix du festival national de la musique Hawzi) prennent part a ce festival qui verra également la distinction de maître Larbi Ghazal de Constantine et maître Toufik Touati. La soirée s'est poursuivie par une prestation d'un duo indien qui a présenté des morceaux du patrimoine au rythme de la derbouka et de la guitare. A cette occasion, le commissariat du festival a mis au point un riche programme comprenant des communications sur l'histoire de l'art andalous et ses différentes écoles et d'autres thèmes liés au patrimoine andalous.