Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a répondu mercredi aux interrogations et préoccupations des membres du conseil de la nation autour de la déclaration de politique générale du gouvernement au cours d'une séance plénière. M. Ouyahia qui avait présenté, dimanche, le bilan du gouvernement de plus d'une année d'activités et les perspectives pour les années à venir, devra également répondre aux questions d'actualité nationale. La déclaration présentée couvre un bilan d'activités de 18 mois, soit l'année 2009 et le premier semestre de l'année 2010, la période qui coïncide avec la fin du programme quinquennal 2005-2009 et le lancement du nouveau programme 2010-2014. Doté d'une enveloppe financière de 286 milliards de dollars, le programme quinquennal 2010-2014, mobilise une part importante des dépenses publiques au développement humain, notamment les secteurs de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Outre les représentants des groupes parlementaires, environ 70 membres du conseil sont intervenus pour débattre la déclaration. 10.000 médecins spécialistes diplômés en 2014 ALGER - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé, mercredi à Alger, que 10.000 médecins spécialistes sortiront de l'université à l'horizon 2014, soit le double des spécialistes diplômés formés durant les cinq dernières années. Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la Nation sur le manque de médecins spécialistes dans certaines wilayas du pays, M. Ouyahia a souligné que les mesures prises par le gouvernement, notamment dans les secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur, donneront des résultats une fois que l'effectif des médecins spécialistes aura doublé d'ici 2014. Après avoir indiqué que l'Etat était conscient du problème de manque de médecins spécialistes, le Premier ministre a affirmé qu'il (l'Etat) "œuvre en vue de résorber ce déficit en veillant à ce que les médecins spécialistes s'établissent dans les wilayas du sud en leur assurant, notamment, le logement". Evoquant les difficultés rencontrées par les citoyens dans certains wilayas en raison du manque de médecins spécialistes et de moyens, le Premier ministre a soutenu que l'Etat "fait tout ce qui est en son pouvoir pour remédier à cette situation". Il a rappelé, dans ce contexte, que la wilaya de Tindouf comptait 28 médecins spécialistes, celle d'El-Bayadh 43 spécialistes et celle de Souk Ahras 61 médecins spécialistes, précisant que cette dernière sera renforcée en avril 2011 de 20 médecins spécialistes supplémentaires. La qualité de l'éducation et de l'enseignement en Algérie en constante évolution ALGER - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi devant les membres du Conseil de la Nation que le niveau de l'éducation et de l'enseignement en Algérie qui a évolué de façon considérable du point de vue quantitatif, connaît, également, une importante amélioration du point de vue qualitatif. Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la Nation au sujet de la Déclaration de politique générale, M. Ouyahia a indiqué que "nul ne peut ignorer le développement qualitatif que connaissent l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la formation". Après le développement quantitatif enregistré dans ces secteurs, depuis le lancement des réformes fin 1999 et début 2000, il a été procédé à la révision du niveau de recrutement, de la durée de la formation et du recyclage des enseignants, dont le nombre a connu une augmentation, outre l'introduction de l'outil informatique et des technologies, a-t-il précisé. Tout en soulignant que ce progrès qualitatif a été constaté sur le terrain, le Premier ministre à noté que les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation nécessitent toujours davantage de développement et n'ont pas encore atteint le niveau escompté. Illustrant l'évolution enregistrée, il a rappelé que sur les 48 wilayas du pays, 46 d'entre-elles disposent d'universités ou de centres universitaires, à l'exception des wilayas de Tindouf et d'Illizi qui sont dans l'attente de projets futurs. M. Ouyahia a donné comme exemple des progrès réalisés dans le domaine de l'éducation nationale, la wilaya de Tindouf où le taux de scolarisation des filles et des garçons âgés de 6 ans a atteint 98 %, tandis que celui des enfants âgés de 6 à 15 ans est de 90 %. La wilaya de Tindouf occupe la 19e place quant au taux de réussite au baccalauréat 2009-2010, a-t-il fait remarquer. Il a également rappelé que l'Etat consacre une enveloppe de 16 milliards de dollars par an aux secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation. Le Plan quinquennal 2010-2014 prévoit la réalisation de 300 écoles, 1100 CEM et plus de 800 lycées, a-t-il ajouté, soulignant que "cela prouve que l'Etat ressent la nécessité d'imprimer une plus grande dynamique au secteur". Le Premier ministre a rappelé, dans le même contexte, que 9 millions d'élèves se rendent quotidiennement dans les écoles et près de 1,5 million dans les universités et bénéficient tous de la gratuité de l'enseignement. Il a relevé, enfin, que "l'école ne peut remplacer les parents et la société en matière d'éducation, sa première mission étant l'enseignement". L'Etat déterminé à poursuivre les efforts pour éradiquer la crise du logement ALGER - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé, mercredi à Alger, la détermination de l'Etat à poursuivre les efforts pour éradiquer la crise du logement en construisant davantage d'unités dans toutes les régions du pays y compris les zones rurales. En réponse aux questions des membres du Conseil de la Nation sur la déclaration de politique générale du gouvernement, M. Ouyahia a précisé que l'Etat accordait un grand intérêt au secteur de l'habitat, au regard, a-t-il dit, des résultats enregistrés dans ce domaine à savoir la construction de plus de 2 millions de logements entre 1999 et 2009. "Nul ne peut ignorer les efforts déployés par l'Etat qui a réussi à réaliser 1,160 million logements durant le plan quinquennal 2005-2009 et 2 millions d'unités entre 1999 et 2009", a ajouté M. Ouyahia. Il est prévu, a poursuivi le Premier ministre, "la construction de plus de 2 millions de logements durant le plan quinquennal 2010-2014 dont 700.000 ruraux, 500.000 sociaux, 300.000 dans le cadre du programme d'éradication des constructions précaires et 500.000 promotionnels. Le Premier ministre a insisté sur l'intérêt que l'Etat accorde au logement rural qui permet, a-t-il dit, de mettre fin à l'exode rural, de garantir la stabilité aux citoyens et de contribuer à la promotion de l'agriculture. M. Ouyahia a, dans ce contexte, précisé que l'Etat qui a réalisé plus de 300.000 logements ruraux durant le dernier plan quinquennal, a décidé d'octroyer une aide de 70 millions de centimes à chaque citoyen désireux de construire son logement rural. Le Premier ministre a rappelé les mesures incitatives décidées cette année par le conseil des ministres en l'occurrence la bonification du taux d'intérêt des crédits d'acquisition de logements pour les revenus faibles à 1% et à 3% pour les revenus moyens. Ces mesures concernent également l'octroi d'aides aux entrepreneurs et la réduction des prix des terrains destinés à la construction des logements inscrits dans le cadre des programmes publics. Recyclage de 5.000 cadres et recrutement de 10.000 universitaires au niveau des collectivités locales ALGER - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé, mercredi à Alger, que l'Etat prendra en charge le manque d'encadrement au niveau des collectivités locales à travers le recyclage de près de 5.000 cadres dans les différentes spécialités et le recrutement de 10.000 universitaires, soulignant que cet effort "s'intensifiera à l'avenir". Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la nation après le débat consacré à la Déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre a précisé que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait récupéré l'Ecole nationale d'administration et le réseau des centres de formation administrative en pleine expansion en vue de pallier le manque enregistré. Concernant le manque de moyens au niveau des communes, M. Ouyahia a rappelé que l'Etat avait effacé les dettes des communes à deux reprises durant les dix dernières années, soulignant que l'Etat prendra en charge beaucoup des besoins des citoyens à travers le programme quinquennal 2010-2014. La commune doit pouvoir assurer ses propres revenus, a estimé le Premier ministre, soulignant que le cahier des charges des communes devait prévoir à l'avenir le drainage des investissements et des programmes de développement local. M. Ouyahia a, par ailleurs, exhorté les élus locaux à demeurer en contact avec les citoyens et à ouvrir la porte du dialogue sur toutes leurs préoccupations au niveau local, appelant à cette occasion à veiller à l'application de la loi partant du principe que les communes sont des institutions qui représentent l'Etat. La commune "doit être indépendante financièrement et dans la prise de décision", a affirmé M. Ouyahia, insistant sur la coordination entre l'élu et le représentant de l'Etat concernant les dépenses. Cette question, a-t-il dit, est examinée actuellement dans le cadre du projet de code communal. Le programme de développement des énergies renouvelables examiné au 1er trimestre 2011 ALGER - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi que le programme de développement des énergies renouvelables a été présenté au gouvernement qui l'examinera en Conseil des ministres au cours du premier trimestre 2011 afin d'élaborer un plan national pour le développement de ces énergies. "Des mesures de soutien financier public pour la réalisation de ce plan seront également prises", a-t-il soutenu dans ses réponses aux questions des membres du Conseil de la nation sur sa déclaration de politique générale. M. Ouyahia a souligné, dans le même sens, que l'Algérie s'attellera à développer les énergies nouvelles et renouvelables selon "sa conception, ses besoins et ses aspirations pour l'exportation" de cette énergie. Il a mis l'accent, à ce titre, sur la nécessité de fabriquer les équipements nécessaires au développement des énergies renouvelables en Algérie, avant, a-t-il dit, "d'entrer en négociation avec les promoteurs de n'importe quel projet en la matière, Desertec ou autre". Le Premier ministre a fait remarquer, dans ce contexte, que l'introduction des nouvelles énergies en Algérie signifie "plus d'austérité dans l'utilisation des énergies conventionnelles" dans la mesure où, a-t-il poursuivi, "le prix de ces énergies sera plus élevé". Il a affirmé que "Sonelgaz, sans le soutien de l'Etat, aurait fait faillite", ce qui, a-t-il ajouté, "ne veut nullement signifier qu'une augmentation dans les prix de l'électricité et du gaz sera pratiquée prochainement". Le développement du tourisme requiert un environnement adéquat et des services de qualité ALGER - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi devant les membres du Conseil de la Nation que le développement du secteur du tourisme ne requiert pas uniquement le développement des infrastructures mais aussi un environnement adéquat et des services de qualité. Répondant aux questions et préoccupations des membres du Conseil de la Nation relatives à la Déclaration de politique générale du gouvernement, M. Ouyahia a indiqué que le tourisme bénéficiera du soutien de l'Etat pour son développement, tout en soulignant la nécessité d'une évolution sociale permettant la mise en place d'un environnement adéquat en termes de sécurité et de bien-être des touristes. S'adressant aux professionnels du secteur, le Premier ministre les a appelés à ne pas se contenter, dans l'exercice de leurs activités, d'acheminer des touristes algériens à l'étranger mais, également, de promouvoir la venue de touristes étrangers en Algérie, estimant impératif de garantir certaines règles professionnelles et de qualité dans les prestations fournies au niveau des structures touristiques, notamment les hôtels. Il a, à cette occasion, rappelé les efforts de l'Etat pour la relance du secteur du tourisme, particulièrement à travers le soutien aux investisseurs par une réduction des loyers des terrains destinés aux projets touristiques pouvant atteindre 80 % au sud du pays, l'octroi de crédits bonifiés au profit des investisseurs, la formation de compétences et une remise fiscale sur les bénéfices et la valeur ajoutée (7%) pour une période de 10 ans. D'autres mesures incitatives pourraient être prises à l'avenir, a indiqué M. Ouyahia, ajoutant que 474 projets touristiques, d'une capacité de 75.000 lits, sont en cours de réalisation et 271 projets en voie de lancement. L'Etat, a-t-il dit, a également décidé de moderniser tous les hôtels relevant du secteur public.