La sauvegarde des droits socioprofessionnels des travailleurs, à travers la préservation de leur outil de production et leurs emplois, doit être au cœur de l'action syndicale, a affirmé, jeudi à Alger, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said. Intervenant dans le cadre d'une conférence regroupant les cadres syndicaux des différentes entreprises de la wilaya d'Alger, M. Sidi Said a indiqué que le syndicaliste doit être un "acteur principal" dans l'équation du dialogue social, lorsqu'il s'agit de la préservation des droits socioprofessionnels des travailleurs et la sauvegarde de leur outil de production. Il a insisté, dans ce contexte, sur la nécessité de "valoriser" les compétences syndicales pour les mettre "au service des travailleurs et des intérêts du pays". M. Sidi Said a cité, dans ce sens, l'exemple de l'ETUSA (entreprise du transport urbain et suburbain d'Alger) dont l'action syndicale a permis, a-t-il dit, de sauvegarder les emplois de 3.000 salariés qui risquaient de se retrouver au chômage technique. "Aujourd'hui, l'ETUSA a repris sa dimension et sa place au niveau de la wilaya d'Alger en tant qu'entreprise citoyenne, et ce, grâce à l'engagement de ses travailleurs et l'accompagnement des pouvoirs publics", s'est-il réjoui. Le secrétaire général de l'UGTA a mis l'accent, d'autre part, sur l'importance de la formation syndicale pour une "parfaite maîtrise" de la gestion des dossiers liés aux conflits socioprofessionnels. M. Sidi Said a, par ailleurs, plaidé pour une "meilleure" représentativité féminine au sein des instances syndicales, estimant que le rôle de la femme dans le monde du travail "est devenu, aujourd'hui, incontournable".