Le dernier conseil exécutif de wilaya, tenu jeudi passé, ayant traité le dossier de la santé, a mis au grand jour les tares du secteur, lesquelles ne sont pas des moindres. A cet effet, le directeur de la santé a été appelé à établir une carte sanitaire dans les meilleurs délais. Celle-ci doit évidemment contenir un plan de prévention contre les maladies à transmission hydrique existantes chez la population de cette wilaya. Les chefs de daïras présents ont de leur côté relevé la vétusté de certaines infrastructures, établissements de santé de proximité (ESP) et salles de soins. Le déficit en personnel est un autre problème qui a attiré l'attention du wali, Hocine Maâzouz, qui fera remarquer que «ce sont ces aspects qui génèrent la pression sur le CHU». Ce même CHU a, plus que tout autre établissement, provoqué l'ire du premier responsable de la wilaya, qui a relevé un fort taux d'absentéisme chez le personnel médical, notamment les médecins gradés. Ce manquement au devoir serait, selon ce responsable, à l'origine d'une certaine violence de la part des proches ou autres accompagnateurs de patients. D'ailleurs, le wali a décidé de l'envoi d'une commission d'enquête pour situer les responsabilités dans cette désaffection irresponsable. Les visiteurs du CHU ont remarqué, ces derniers jours, le nombre important de véhicules qui encombrent le parking, du jamais vu ! Cette dense et curieuse présence de tout le personnel est due, entre autres, à l'information relative à la venue du ministre de la Santé, annoncée pour samedi passé et reportée, par la suite, à une date ultérieure. Les hôpitaux, ainsi que tous les autres centres de santé, se doivent de s'humaniser et de prodiguer les soins nécessaires afin de prévenir, au quotidien, le mécontentement des citoyens. Ce sont là les instructions du wali lancées à l'adresse de tous les responsables du secteur, car «le problème ne relève ni de l'équipement ni des moyens, il s'agit d'un problème d'organisation», a conclu celui-ci.